Dans son bilan de fin d'année, l'Union des syndicats de l'immobilier Lyon-Rhône confirme que l'offre immobilière se raréfie, avec une crise qui atteint des records.
La pénurie de logements que connaît le Rhône, et plus particulièrement la ville de Lyon, "s'installe malheureusement dans la durée", constate l'Union des syndicats de l'immobilier (Unis) Lyon-Rhône, dans son dernier bilan. Au cours des trois premiers trimestres de l'année 2024, la rareté de l'offre s'est amplifiée, combinée à une hausse toujours plus importante des candidats locataires. En chiffres, à Lyon, le syndicat recense la perte de 11 990 biens sortis de la location longue durée depuis trois ans. Aussi, à Lyon et Villeurbanne, le prix moyen des loyers en 2024 est supérieur à celui de 2023, peu importe la superficie des logements.
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L'Unis pointe du doigt la saturation des dossiers de candidature, le mécontentement des futurs locataires ou encore les accès au logement reportés. Le rapport évoque ensuite un marché locatif déjà en crise, avec une pénurie des biens qui s'expliquerait "par une lassitude et un désintérêt des propriétaires bailleurs, pris en tenaille entre l'encadrement des loyers et la rénovation énergétique". L'union syndicale s'interroge d'ailleurs sur la manière de fixer le loyer de référence, qui ne prend pas en compte les nouvelles normes d'isolation et le respect de l'empreinte environnementale, par exemple.
Enfin, l'Unis alerte sur les effets de l'encadrement des loyers, en vigueur depuis maintenant trois ans dans les villes de Lyon et Villeurbanne. Elle relève la baisse des loyers de locations et de relocations des petites surfaces (T1 et T2), la disparition de certaines typologiques (studio, loft...) ou encore le vieillissement du parc locatif dans les villes concernées.
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