L'association Cabiria, constituée de travailleuses du sexes et de professionnels de santé, fait le point sur la situation des prostituées de Gerland.
Plusieurs semaines après les polémiques autour de la proximité entre les travailleuses du sexe de Gerland et les enfants des clubs de sport de la plaine des jeux, l'association pour la reconnaissance des droits des prostituées, Cabiria, a publié un communiqué pour porter leur voix.
"Nous sommes comme vous des femmes, des mères, des filles, entame le texte. Nous venons de pays pauvres où l'éducation et la santé ne sont pas gratuites. Par notre travail ici, nous payons là-bas les études, les soins, les médicaments, le loyer et la nourriture de nos enfants et de nos parents."
"Quand il y a beaucoup d'enfants au stade, la plupart des femmes couvrent leur vitres pour ne pas être visibles."
Association Cabiria
L'association déplore que des journalistes prennent en photo et en vidéo les travailleuses du sexe sans accord, "et font circuler les images sur les réseaux sociaux où nous pouvons être reconnues, harcelées, menacées, faire l'objet de chantage ou reniées par la famille". Elles demandent que les journalistes cessent.
Organiser les horaires pour ne pas affecter les enfants
Concernant la proximité avec les enfants, le communiqué précise que "les femmes travaillant la nuit ne sont pas visibles des enfants". Il ajoute : "Quand il y a beaucoup d'enfants au stade, la plupart des femmes couvrent leur vitres pour ne pas être visibles." L'association invite le collectif de parents de la plaine des jeux à une rencontre et explique être disposée à collaborer concernant les horaires et les jours pour que les enfants ne soient pas affectés par la présence des travailleuses.
L'association demande enfin que soit installées des douches et des toilettes publiques à proximité de leur lieu de travail ainsi que davantage de poubelles.