Politique sociale, subventions, déplacement d'Emmanuel Macron...La semaine a été riche en matière d'actualité politique à Lyon. En voici un récap' pour les retardataires de l'info.
La semaine a été très marquée à Lyon sur le plan politique. Focus sur les temps forts à retenir entre le 1er et le 7 mai.
Manifestation du 1er mai : dégâts et interpellations
La manifestation du 1er-Mai à Lyon a été particulièrement suivie, et marquée par des dégradations tout au long du parcours. Au total, 66 personnes ont été interpellées, et 38 personnes seront jugées prochainement. Parti de la place Jean-Jaurès pour rejoindre la place Bellecour, le cortège était composé de quelque 45 000 manifestants selon les syndicats et de 17 000 selon la préfecture du Rhône. Des rassemblements non déclarés se sont par ailleurs tenus en soirée.
Emmanuel Macron sera à Lyon lundi
Attendu à Lyon lundi 8 mai pour présider une cérémonie d’hommage à la Résistance française et à Jean Moulin, le président de la République sera accompagné des ministres de la Justice et de l’Éducation au Mémorial de la prison de Montluc. Pour éviter débordements et insécurité, la préfecture a mis en place un périmètre de sécurité dans lequel il sera interdit de se rassembler pour manifester. Pour s'opposer à cette initiative, un recours a été déposé par les syndicats, qui appellent au rassemblement demain après-midi.
Des subventions en moins pour la culture
Une commission culture de la Région Aura s'est tenue vendredi après-midi. Selon des documents que Lyon Capitale a pu consulter, la vice-présidente en charge de la Culture Sophie Rotkopf doit notamment acter des baisses de subventions. Un an après les premières coupes budgétaires effectuées en mai 2022, les Biennales de Lyon devraient perdre 50 000 euros en 2023, le CCN de Rillieux-la-Pape serait concerné à hauteur de - 20 000 euros sur sa subvention de 100 000 euros. Du côté du CCN de Grenoble, il serait question d'une réduction de 95 000 euros sur une enveloppe de 195 000 euros.
À Gerland, les travailleuses du sexe expulsées
Le 3 mai, la préfecture du Rhône a déposé un arrêté pour interdire le stationnement de “tout véhicule dans lequel s’exerce une activité de prostitution.” D’une même voix, la Ville de Lyon et les associations regrettent le manque de concertation entre les différents acteurs. Le 4 mai, les forces de l'ordre sont intervenues pour expulser les camionnettes et leurs propriétaires, qui ont exprimé leur colère. La Ville de Lyon a de son côté annoncé prendre en charge le financement de la fourrière, où les camionnettes vides ont été déplacées.
La manifestation du 6 mai autorisée
D'abord interdite par la préfecture, la manifestation du 6 mai a finalement été autorisée par le tribunal administratif après examen d'un référé-liberté samedi matin, déposé par le Comité de lutte Lyon. Le cortège, composé d'environ 650 manifestants selon la préfecture, et 2000 selon le Comité de lutte, est parti de la place Jean-Macé pour arriver à la Manufacture des Tabacs, dans le 8e arrondissement, autour de 16 h. Quatre personnes ont été interpellées durant la manifestation, selon Le Progrès.