Gratte-ciel, à Villeurbanne (©Antoine Merlet)

Lyon : les Verts s'inquiètent du produit utilisé contre le moustique-tigre

Suite à un cas de dengue à Villeurbanne, une opération de démoustication a eu lieu. Deux élus Europe Ecologie Les Verts de la métropole de Lyon soulèvent des questions sur le produit utilisé contre le moustique-tigre.

Un cas de dengue, maladie pouvant être transmise par le moustique-tigre, a été recensé à Villeurbanne. Ainsi dans la nuit du 3 au 4 septembre, une opération de démoustication a été menée dans la ville à l'aide d'un insecticide. Bruno Charles et Béatrice Vessiller, vice-présidents de la métropole de Lyon, élus Europe Ecologie Les Verts ont écrit au préfet de région, Pascal Mailhos et au directeur général de l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall.

Dans ce courrier, tout en soulignant la nécessité de lutter contre la dengue, ils se disent "très inquiets du produit utilisé et du manque de précaution et d'information de la population". Selon eux, "Il s'agit d'un insecticide commercialisé par la société Bayer nommé Aqua-K-Othrine. La substance active de cet insecticide est la deltaméthrine, un produit d'une toxicité élevée tant pour les humains que pour la biodiversité". Fiche produit à l'appuie, ils précisent : "l'insecticide est très toxique pour les organismes aquatiques, il entraîne des effets néfastes à long terme. Pour les humains, il est également nocif en cas d'ingestion et peut être mortel en cas d'ingestion ou de pénétration dans les voies respiratoires".

Rester à l'intérieur, ne pas consommer les fruits et légumes 

Les élus mentionnent également les précautions transmises aux habitants qu'ont relayé nos confrères du Progrès, "témoignant de la haute toxicité du produit", "rester à l'intérieur... jusqu'à une demi-heure après le passage du véhicule, fermer les fenêtres, ne pas laisser du linge sécher dehors, rentrer les jouets des enfants, rincer à l'eau le mobilier de jardin après l'opération, ne pas consommer les fruits et légumes du jardin dans les deux jours qui suivent le traitement et les rincer à l'eau avant consommation".

A travers ce courrier, les deux vice-présidents s'interrogent : "Les populations à risque, telles que les enfants et les femmes enceintes, ont-elles été prévenues spécifiquement ? Les écoles situées dans le périmètre ont-elles été nettoyées avant le retour des enfants ?" Bruno Charles et Béatrice Vessiller demandent ainsi "que soient étudiées des mesures alternatives à l’épandage de produits neurotoxiques de ce type".

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