Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Lyon : l’Unef dénonce la "répression violente" des étudiants lors de la venue de Yaël Braun-Pivet  

Une manifestation s’est tenue devant l’université Lyon 3 vendredi 8 novembre contre la venue de Yael Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. L’Une dénonce une « répression violente » envers les étudiants. 

La venue de Yaël Braun-Pivet vendredi 8 novembre à l’université Lyon 3 a été particulièrement agitée. Le matin, des tags ont été découverts devant l’établissement contre la venue de la présidente de l’Assemblée nationale avant qu’une manifestation ne se déroule dans l’après-midi. Manifestation perturbée dont l’Unef, syndicat étudiant, dénonce ce mardi 12 novembre dans un communiqué les "violences" et appelle à la "reconnaissance étudiante." 

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"Respecter le droit d’expression" 

Le syndicat étudiant rappelle qu’à "plusieurs reprises la présidence de l’Assemblée nationale a exprimé un soutien marqué à Israël, provoquant un vif mécontentement au sein de la communauté étudiante. En réponse, l'Unef Lyon, avec d'autres syndicats et associations étudiantes, a organisé une manifestation pacifique pour exprimer le désaccord des étudiants." Il considère par ailleurs que la venue de Yaël Braun-Pivet a été "comme la mise en avant d’une personnalité soutenant un État colonial."

Il ajoute : "L’Unef Lyon dénonce la répression violente qui a suivi cette mobilisation et demande à l’Université Lyon 3 de respecter le droit d’expression de ses étudiants." En effet, selon "les témoignages et les images disponibles, des agents de sécurité ont eu recours à la force pour disperser les étudiants. Certains manifestants ont été retenus de manière abusive dans le sas reliant les cours nord et sud de l’établissement, se retrouvant ainsi bloqués par les agents." Toujours selon le syndicat, leur secrétaire générale aurait été "témoin et victime de violences physiques de la part des agents de sécurité. Alors qu’elle tentait de filmer un agent frappant un manifestant, elle s’est vue arracher son téléphone portable des mains par ce dernier, qui a ensuite projeté l’appareil en l’air. Ces scènes, enregistrées en vidéo, témoignent de la gravité de la répression subie par les manifestants."

En revanche, le syndicat rejette toute forme de dégradation constatée sur les lieux. "L'Unef Lyon rejette toute accusation de dégradations de matériel et souligne le caractère pacifique de la manifestation." Et conclut : "Dans le cas où des actes antisémites et raciste se seraient déroulés, nous les condamnons fermement. Nous considérons que l’Université doit être un lieu ouvert à tous et sans discriminations qu’elles soient racistes, sexistes, islamophobe et antisémite."

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