Les gilets jaunes de Lyon et environ ainsi que plusieurs collectifs organisent ce mardi 8 décembre une manifestation déclarée contre les lois dites "de sécurité globale" et "contre les séparatismes" qui viendraient limiter la diffusion des images de violences policières.
Une mobilisation d'ampleur est prévue ce mardi 8 décembre en début de soirée. Le collectif "Non à la loi de Sécurité globale", les gilets jaunes de Lyon et environ, les militants écolos, les soignants et divers collectifs contre les violences policières donnent rendez-vous à 18h place Bellecour pour une manifestation déclarée jusqu'à la place Guichard. Depuis la place Bellecour, le cortège traversera le Rhône sur le pont de la Guillotière puis remontera les quais en direction du Nord, jusqu'à la rue de la Part-Dieu qu'il empruntera pour rejoindre la place Guichard.
Au-delà de la loi dite "de sécurité globale"
Les manifestants marcheront contre la loi dite "de sécurité globale", adoptée le 24 novembre dernier et en particulier son article 24 qui limite la diffusion d'images des forces de l'ordre mais aussi contre la loi dite "contre les séparatismes", présentée au gouvernement mercredi 9 décembre et dont l'article 25 va dans le même sens. Or, les gilets jaunes pointent de nombreuses affaires dans lesquelles les images et vidéos prises au moment des faits se sont avérées cruciales pour faire toute la lumière sur le déroulé des événements. Récemment, le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur de musique, par plusieurs policiers dans son studio est venu attiser la colère des détracteurs de cette loi "dite de sécurité globale".
Les policiers qui auraient tabassé Arthur N. jugés à Lyon ce jeudi
A Lyon, le cas d'Arthur N. est emblématique. Sur les clichés du photographe Bastien Doudaine interrogé par Lyon Capitale, on voit le jeune homme se faire interpeller de manière musclée par des policiers en marge d'une manifestation de décembre 2019 , puis réapparaître la bouche en sang et des dents en moins. Deux des policiers, accusés de "coups et blessures par personne dépositaire de l'autorité publique" seront jugés ce jeudi 10 décembre au tribunal de Lyon.
La sécurité globale non !
L'insécurité ponctuelle oui ?