Des salariés d’Euronews se sont rassemblés devant leurs locaux ce mardi 9 février, à l’appel de plusieurs syndicats, pour protester contre un "plan de sauvegarde l’emploi" (PSE).
À l’appel de plusieurs syndicats, SNJ, CFE-CGC, SNRT-CGT et SNJ-CGT, des salariés d’Euronews se sont mis en grève ce mardi 9 février. Ils protestent contre un plan de licenciement qui pourrait aboutir à la suppression d’une cinquantaine de postes et au licenciement de 30 journalistes sur les 202 en CDI. Ils se sont rassemblés dans la matinée devant les locaux de la chaîne européenne à Lyon.
Parce qu’on aime notre chaîne, parce qu’émettre en 12 langues partout dans le monde est une richesse culturelle incroyable, et parce qu’il n’y a pas d’information de qualité sans journalistes et sans de bonnes conditions de travail, #Euronews est en #grève pic.twitter.com/17BaaiknkV
— Guillaume Petit (@guillaumepetit_) February 9, 2021
Les 12 langues européennes représentées au sein de la rédaction pourraient être affectées. La langue italienne, présente depuis le lancement de la chaîne en 1993, serait l’une des plus touchées. Le service turc pourrait également être menacé.
Les syndicats estiment que "la nouvelle organisation de la rédaction" voulu par la direction et "les objectifs financiers fixées" sont réalisables "sans licencier de journalistes". Ils dénoncent également que "depuis 2017, plus de 100 salariés ont quitté l’entreprise". Le PSE doit s’achever le 15 février, une nouvelle réunion avec les syndicats doit avoir lieu d’ici là.
"Euronews a tout mis en œuvre pour limiter les suppression d'emplois" (porte-parole d'Euronews)
"Beaucoup de médias ont dû faire face à une situation difficile depuis le début de la crise liée à la COVID. Les chaînes d'information internationales privées, comme Euronews, ont subi une perte de revenus publicitaires liée à la crise de la COVID, compte tenu des difficultés auxquelles sont confrontés nombre de leurs clients (en particulier dans le secteur des voyages et du tourisme qui représente une source importante de revenus publicitaires pour les médias internationaux), explique un porte-parole d'Euronews. Par conséquent, comme beaucoup de ses concurrents, Euronews a dû procéder à toute une série de réductions de ses dépenses, qui incluent un PSE (dont la première étape est un plan de départs volontaires).
"Euronews a tout mis en œuvre pour limiter les suppressions d'emplois: il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise, une fois le processus du PSE terminé. Euronews emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés pour accompagner le développement de nouvelles verticales digitales et ces emplois sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs. Nous respectons pleinement le droit de grève et nous continuerons d’entretenir un dialogue soutenu avec les représentants du personnel, comme nous n’avons jamais cessé de le faire depuis l’annonce du plan en novembre dernier, afin que toutes leurs préoccupations soient entendues", poursuit le porte-parole d'Euronews.
Propriétaires:
Euronews SA/Media Globe Networks (88 %)/Groupes audiovisuels publics/collectivités territoriales (12 %).
Le "quoi qu'il en coûte" à la sauce européenne !
Qu'est-ce que vous mettez derrière votre "quoi qu'il en coûte à la sauce européenne" ?
Ce média qui a l'origine devait représenter les multiples points de vue des européens, est devenu une entreprise privée avec même à un moment les états-unis dedans... 😀 (mais il garde quand même une ligne éditoriale aux mains des chaines publiques de différents pays).
Alors, quoi ?
Alors, quoi ?
Qu'est-ce que vous mettez derrière votre "quoi qu'il en coûte à la sauce européenne" ?
"quoi qu'il en coûte à la sauce européenne" Alors, quoi ?