Le conseil de la métropole a présenté ce lundi le nouveau projet de PLU-H (plan local d’urbanisme et de l’habitat). Un projet sur le long terme, qui se décline autour de quatre dynamiques : contribuer au rayonnement de la métropole, renforcer son dynamisme économique, développer une agglomération solidaire et équilibrée et relever les défis environnementaux.
Après cinq ans de délibération, Michel Le Faou, vice-président du conseil de la métropole, présentait ce lundi le projet du nouveau PLU-H devant le conseil métropolitain. C'était un défi de taille, "sans doute le plan le plus important en France, rien d'une telle ampleur n'a été fait à l'échelle nationale", introduit David Kimelfeld, le président du conseil de la métropole, avant de laisser la parole à Michel Le Faou. Un projet conséquent, donc, qui a dû trouver sa voie malgré les quinze lois, douze ordonnances et dix-huit décrets qui, depuis 2012 (date à laquelle a été initié le projet), ont modifié le cadre réglementaire du PLU. Autre changement radical, l'intégration du programme local de l'habitat à l'ancien “plan local d'urbanisme”.
Ce sont dix-sept réunions publiques organisées par les communes et trente-six réunions de groupes de travail qui ont permis à ce projet de voir le jour aujourd'hui, relevant quatre grands défis : métropolitain, économique, solidaire en matière de logement, et environnemental. Un projet voté à la quasi-majorité par les élus pour "une métropole attractive, qui construit, mais aussi extrêmement respectueuse de son patrimoine", selon David Kimelfeld. Seuls quelques élus LR se sont abstenus.
Avancer avec la population croissante
"L'ensemble des Grand-Lyonnais doivent pouvoir se loger sur le territoire", annonce Michel Le Faou. Or on compte 160 000 habitants supplémentaires depuis 2002. L'objectif pour la métropole est alors de produire 8 000 à 8 500 logements par an sur l'ensemble du territoire. Une nécessité, selon le vice-président à l'urbanisme, qui constate le nombre croissant de demandeurs de logement sur le territoire. Individuels, collectifs ou étudiants, les logements sauront, selon le conseil, s'adapter aux besoins de tous, en respectant les différents niveaux de vie. Objectif de taille quand on note que Lyon a récemment été élue meilleure ville de France où il fait bon étudier. Avec ce nouveau PLU-H, la métropole s'engage aussi à créer des logements en lien avec le réseau de transports en commun. Nathalie Perrin-Gilbert (maire du 1er arrondissement, Gram) souligne tout de même le problème des demandeurs de logements sociaux, de plus en plus nombreux, qui "se retrouvent en attente à cause des systèmes trop complexes". Le Gram espère que ce nouveau PLU-H sera un moyen de mieux satisfaire les demandes de logements sociaux.
L’environnement, au cœur du nouveau PLU-H
Tourisme, compétitivité, mais aussi et surtout environnement. Ce nouveau projet promet une meilleure conception de la construction. Réduction de l'émission des gaz à effet de serre et espaces rendus à la nature : deux points sur lesquels le PLU-H se veut efficace. Ce sont déjà 1 000 hectares qui ont été rendus à la nature, et la métropole prévoit de laisser encore 700 hectares supplémentaires. En tout, il reste 1 600 hectares du territoire à urbaniser, ce qui selon Michel Le Faou laisse le champ libre à la construction jusqu'en 2035. Ces constructions se feront dans un souci de respect de l'environnement, ce que n'ont pas manqué de souligner les écologistes, qui saluent la prise de conscience. Quant aux communistes, ils ont notamment déploré lors de leur intervention le manque de données accessibles sur ce nouveau programme. Pierre-Alain Millet (adjoint PCF au maire de Vénissieux) déplore le manque de participation à l'élaboration du projet. L'intégralité des délibérations sera disponible physiquement dans les communes concernées sous la forme de huit boîtes en carton contenant tous les documents : "Au total, 130 kilos de papier", n'a pas manqué de préciser Michel Le Faou. Qu'en est-il de données numériques consultables par tous ? Des zones d'ombre encore à éclaircir, selon Pierre-Alain Millet, qui affirme tout de même que son groupe votera en faveur du nouveau PLU-H.
Toutes les interventions ont été écoutées par David Kimelfeld, qui n'a pas manqué de rappeler que ce conseil ne signait pas "l'arrêt des négociations, mais l'arrêt du projet".
Mais qu'est-ce que c'est que cet article ? . '.........Ce sont déjà 1 000 hectares qui ont été rendus à la nature...........' . Où ça ? Au contraire, la métropole continue de détruire les terres agricoles comme au Puisoz ! . 'Faire face à la pression démographique' ? Tout en continuant de promouvoir l'attractivité de la ville ? C'est quoi en fait l'objectif ? De légitimer le bétonnage encore et encore ? D'avoir toujours plus de concentration d'habitants ? Le but est de vendre de l'immobilier, des tonnes d'appartements qui inondent le marché (Girondin, Confluence), tout cela parce que ça rapporte des taxes nécessaires pour payer les dettes de la métropole. Une course en avant qui ne prend ni en compte la sécurité alimentaire de la ville, ni énergétique bâtiments passifs tj pas obligatoires!