Plusieurs associations et collectifs lyonnais de soutien aux migrants organisent un rassemblement ce lundi soir devant le Château Sans Souci (3e arrondissement de Lyon). Ils demandent de "repenser autrement la question migratoire, de façon tout simplement humaine".
"Aujourd'hui, à Lyon, plusieurs centaines de migrants, hommes, femmes et enfants, sont abandonnés à la rue et vivent une grande précarité, dénoncent dans un communiqué de presse plusieurs organisations lyonnaises, parmi lesquelles le collectif Agir Migrants, le collectif Amphi C, la Cimade, la Ligue des droits de l’Homme, les Amoureux au Ban Public, Médecins du monde et Réseau éducation sans frontières (RESF). Devant l'absence de réponses politiques adaptées, les citoyens se mobilisent individuellement, au sein d'associations ou de collectifs citoyens, pour apporter une aide à ces personnes." Et de citer les exemples de l'Université Lyon 2 ou encore des établissements scolaires de la métropole lyonnaise.
"Construire un contre-pouvoir"
En cette journée internationale des migrants et d'ouverture des états généraux des migrations à Lyon, ces organisations prévoient un rassemblement ce lundi soir devant le Château Sans Souci (3e arrondissement de Lyon). L'occasion d'alerter sur la nécessité de "repenser autrement la question migratoire, de façon tout simplement humaine".
Pour rappel, les états généraux des migrations représentent "un processus dans lequel sont impliqués des centaines d'acteurs locaux et nationaux présents au quotidien aux côtés des migrants". Les objectifs : "construire un contre-pouvoir rassemblant autant d’acteurs de la société civile que possible, dénoncer les situations inacceptables qui ont cours sur le territoire français, se mobiliser par rapport au prochain projet de loi du gouvernement ; [réfléchir] collectivement [à] des propositions pour démontrer qu’une autre politique migratoire est possible ; et [créer] un mouvement d’opinion pour s’opposer à une vision erronée, culpabilisante, et trop souvent xénophobe des migrations et des migrants".