Copenhagenize, l’agence danoise de conseil d’urbanisme spécialisée dans la culture et le trafic de vélos, a publié le top 20 des villes les plus agréables pour les usagers de deux-roues. Alors que Nantes est classé 7e et Paris 17e, Lyon n’y figure tout simplement pas. Pourquoi ?
Un classement qui agace. Comme chaque année, Copenhagenize, agence danoise de conseil en aménagement cyclable urbain, a établi l'index des 20 villes du monde où l'environnement est le plus agréable et sûr pour les usagers de deux-roues. Et, comme chaque année, Lyon est la grande absente du palmarès – contrairement à d'autres villes françaises, telles Nantes (7e du classement), Bordeaux (8e) ou même Paris (17e). Comment la capitale des Gaules, qui a impulsé le service de vélos en libre service Vélo'v en 2005, a-t-elle pu se faire coiffer au poteau ainsi ?
Des critères “opaques”
Impossible de connaître les raisons précises pour lesquelles Lyon n'est pas digne du palmarès, étant donné que Copenhagenize refuse de communiquer sur les villes absentes de son index. Pour Gilles Vesco, conseiller délégué à la métropole pour les “nouvelles mobilités urbaines”, tout ce top 20 est sujet à caution. "Les critères du classement sont très flous, voire ambigus. Ils sont assez complexes à évaluer de manière totalement objective. C'est un index à géométrie variable", tacle-t-il.
Selon la méthodologie décrite par le site Internet de Copenhagenize, le classement repose sur 13 critères, aussi divers et variés que la "culture vélo", la perception des cyclistes par la Ville et ses habitants, les facilités de circulation et la sécurité d'un deux-roues sur la route, les infrastructures dédiées, ou encore le pourcentage hommes/femmes parmi les cyclistes. Des critères très subjectifs, en somme. Pourtant, l'index Copenhagenize est assez influent parmi les usagers de deux-roues. Gilles Vesco admet lui-même qu'il en tiendra compte.
Le trafic multiplié par 2,5 d’ici à 2020
C'est Copenhague qui occupe la tête du peloton des villes les plus amies avec le vélo en 2015, après Amsterdam l'année dernière. Une première place remportée grâce, notamment, à la forte hausse de la part modale du vélo, ainsi qu'aux installations et projets de nouvelles infrastructures, dont des ponts cyclables.
Sur ces critères, Lyon n'est pourtant pas en reste. "Le vélo progresse, le trafic a été multiplié par 3,5 en dix ans. Il devrait être multiplié par 2,5 d'ici à 2020, expose Gilles Vesco. Début juillet, la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) a été présentée pour les années 2015-2020. 160 millions d'euros ont alors été alloués sur le plan modal actif (PMA), pour améliorer la marchabilité et la cyclabilité. On prévoit davantage de pistes cyclables, et on continue la politique de stationnement sécurisé des vélos."
Un vélo électrique
Les projets vont plus loin : au-delà des infrastructures, les ambitions se portent également sur le deux-roues en lui-même. "En 2017, le Grand Lyon va décider de la suite à donner au contrat Vélo'v. On va alors miser sur l'électrification du vélo, qui devrait transformer le deux-roues en véritable mode de transport", conclut Gilles Vesco. En espérant qu'avec tout cela Lyon pourra rivaliser avec les villes amies du vélo... et remporter un jour le maillot jaune du classement Copenhagenize ?
Pourquoi Lyon n'est pas dans le classement : Peut-être parce que : - l'air de Lyon est très pollué par les automobiles et ne donne pas envie d'être en vélo ? - les pistes cyclables ne sont pas de vraies pistes cyclables mais la plupart du temps des trottoirs peints ou des lieux à partager avec les bus ? - parce que le Sytral interdit la présence de vélo dans les transports en commun ? - parce que le Sytral fait intervenir la police municipale pour verbaliser les cyclistes lorsqu'ils n'ont pas le choix d'aller sur les voies de tram ? - parce qu'il n'y a aucun parking à vélo digne de ce nom (voir modèles en Allemagne et ailleurs). - parce que les dirigeants de Lyon ne montrent absolument pas l'exemple ? - parce que des pistes cyclables finissent de manière dangereuse ? (voir Jet d'eau8em) ?
De grandes améliorations sont à apporter aux 'pistes cyclables' lyonnaises qui n'en sont pas vraiment ! l'équipe de Vesco ne doit jamais monter sur un vélo à moins qu'il ne feigne l'étonnement. Il faut bannir la voiture de Lyon.
Classement normal, les dirigeants lyonnais veulent juste faire des stat (nous avons augmenté de xx% le nombre de piste cyclable). Conséquence : On en fait beaucoup, mais mal pensé et le moins cher possible. On se retrouve avec une pauvre ligne blanche sur la route, juste pour dire « nous avons fait une piste cyclable ». Ces pistes sont inutilisable, toutes les voitures se gars dessus, et on se fait frôler en permanence par les voitures. Je pense aussi que dans le classement, la « piste cyclable » le long du Rhône n’est pas comptée, en effet rien n’indique que c’est une piste cyclable (aucune indication au sol). Je ne parle même pas du mélange piste cyclable/bus, avec des bus qui sont à la limite de renverser les cyclistes. Bref, classement normal...
Après, il ne faudrait pas non plus trop s'en faire parce qu'on 'n'est pas dans le copenhagenize'... Comme souvent le classement est basé sur des critères assez subjectifs, comme indiqué dans l'article ailleurs, et sert souvent de 'branlette intellectuelle' pour dire 'vous avez vu ? j'y suis : Chuis trop fort, trop beau...'Pour preuve, Strasbourg qui est pourtant première ville cyclable de France depuis de nombreuses années (et autoproclamée 'capitale française du vélo ;)') n'est entrée dans ce classement que cette année pour la première fois.Son absence n'a pourtant jamais empêché la ville, et l'Eurométropole, de se rendre agréable pour les cyclistes, et ces derniers de s'y sentir, relativement, à l'aise...
La réponse au classement de Lyon se trouve sur le site de la ViaRhôna: 'pour traverser LYON à vélo, prenez le train jusqu'à Givors...'On pourrait citer aussi le défaut de double-sens cyclables et l'hostilité du Sytral mentionnée ci-dessus.
Ben oui mon Collomb, quand le sondage n'est pas ce que tu en attends , c'est la faute des sondeurs, quand il est à ton avantage, c'est grâce à toi. Pour ma part, grand amateur de vélo, j'évite tout déplacement en vélo, sur lyon, c'est malsain, dangereux, ne nous plaignons quand même pas trop, et reconnaissant la qualité des transports en commun. Comme à Berlin et bien d'autres villes européennes, il faudrait pouvoir mettre son vélo dans le métro ou dans le tram, mais là encore l'imagination n'est pas au pouvoir
Pour commence, 'à l'instar' veut dire exactement le contraire du sens donné dans l'article. Passons...Collombitude, je me permets de ne pas être totalement d'accord avec vous. Je suis également un grand amateur de vélo, je le pratique quotidiennement depuis 4 ans dans Lyon et des efforts sont faits pour améliorer la vie des cyclistes. Tous les itinéraires ne sont pas 'safe', loin de là, mais il est tout à fait possible de trouver un itinéraire, majoritairement protégé et réservé aux 2 roues pour se rendre à peu près n'importe où dans Lyon.
Merci de nous avoir signalé l'usage en effet fautif de l'expression “à l'instar de”. Nous venons d'effectuer la correction.
Lyon n'est certes sans doute pas la capitale française du vélo, mais compte tenu de sa taille et de son relief, et des nombreux efforts en cours ou déjà réalisés, elle n'a pas à rougir de sa situation. Que dire sinon de Marseille, ville où j'habite désormais, et sans doute la seule ville au monde dont la plus longue (et seule digne de ce nom, les autres étant tellement incohérentes...) piste cyclable est ... interdite aux vélos !!!
La cyclabilité de Lyon est dans la moyenne des grandes villes françaises, alors que nos élus visent des places nettement plus prestigieuses dans d'autres domaines. C'est que le potentiel du vélo comme moyen de déplacement bon marché, silencieux, non polluant et sans émission CO2 n'a pas encore été totalement perçu par des élus dont ce n'est pas la culture. Mais les choses évoluent et Gérard Collomb est entouré de nombreux cyclistes du quotidien élus et techniciens. Le trafic vélo a (encore) augmenté de 20 % en 2014, témoignant d'une évolution sociétale de fond et d'une cyclabilité s'améliorant progressivement. Par rapport aux pays du Nord de l'Europe, la marge de progression est énorme: C'est aussi à nous de se faire entendre au près des politiques par un lobbying citoyen assumé
Tout simplement parceque la 'véloculture' en est encore à Lyon au stade de 'On développe les infrastructures cyclables parcequ'on ne peut pas lutter contre la tendance'. - J'ai photographié cette année un des nombreux 'range-vélos' qui se trouvent un peu partout dans une petite ville de province du Danemark, et qui est tout simplement décoratif: Rien de plus que les armatures en zinc habituelles, mais au milieu, il y a de la verdure qui cache les gros montants disgracieux. - Les pistes cyclables sont régulièrement nettoyées - On peut prendre tous les trains OU LE BUS à défaut de train avec son vélo - Il y a des points d'eau un peut partout pour les cyclistes, - Les pistes cyclables hors agglomérations sont balisées, numérotées, entretenues etc.... j'en ai des dizaines comme ça.