Quatre ans après son élection, la maire du 1er arrondissement, entourée de ses adjoints et conseillers, effectue son bilan de mi-mandat. Elle estime avoir réalisé 80% de ses engagements.
Accompagnée par quatre de ses adjoints (Arthur Remy (GRAM), Corinne Soulanet (GRAM), Jean-Pierre Bouchard (Manufacture de la Cité) et Elliott Aubin (France Insoumise)) et une conseillère (Isabelle Granjon), la maire du 1er arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert effectuait ce 2 mai son bilan de mi-mandat. "Au cours de ces quatre années, notre but a toujours été d'associer ceux qui habitent dans cet arrondissement avec ceux qui y agissent, et ceux qui y passent simplement. Pour cela, nous avons mis en place un certain nombre d'instances : conseil des aînés, conseil des enfants, et même un conseil territorial qui se réunit tous les deux mois pour rassembler les acteurs et les habitants annonce la maire. On organise également régulièrement des rendez-vous en dehors de la mairie avec les citoyens pour aller à la rencontre des habitants, notamment pour ceux qui n'ont pas envie de se déplacer en mairie."
La revue a1 primée
A1, la revue contributive du 1er arrondissement a été primée en 2016 par les professionnels de la presse territoriale. "On a renouvelé notre mode de communication, on en est à notre 6e numéro. Chacun d'eux à une thématique propre, notre but est de casser les codes. Dans chaque revue il y a un invité de la rédaction sur le thème en question. Par exemple, le prochain porte sur l'humanisme, l'égalité,... On souhaite toujours donner la parole aux citoyens, la faire vivre, et donner de l'ampleur aux réflexions collectives et politiques. Parfois, on donne même la parole à des élus d'autres collectivités" explique Nathalie Perrin-Gilbert.
Où en sont-ils dans leurs engagements ?
Si la mairesse assure tout faire pour remplir son contrat passé avec les électeurs, elle déplore toutefois un manque de pouvoir et du budget pour les mairies d'arrondissement : "nous avons une règle de budget de 2 euros par habitant. C'est évidemment très faible, les mairies d'arrondissement ont peu de pouvoir. En plus, nous en perdons avec l'inflation. Aujourd'hui, nous avons un budget d'investissement d'environ 70 000€ par an."
En 2014, lors de la campagne, Nathalie Perrin-Gilbert et ses adjoints avaient représentés leurs engagements sur une cartographie du 1er arrondissement afin de mieux les représenter. Quatre ans plus tard, ils ont refait la même brochure, cette fois en illustrant les projets réalisés. "Ainsi, nos électeurs peuvent vérifier si ce que nous avions dit a été fait. On peut donc voir que 80% des engagements ont été réalisés depuis quatre ans, et que tous les quartiers sont traités équitablement. Cela montre également notre volonté de rendre compte, nous avons dépensé près de 15 000 euros de la conception à la diffusion de cette cartographie mais également pour le rendez-vous citoyen qui se tiendra ce soir. Évidemment, pour cela, nous avons sollicité le commerce local ainsi que des associations commerçantes" déclare la maire.
Une lutte pour conserver le patrimoine
Nathalie Perrin-Gilbert et son équipe semblent donc plutôt satisfaits de leurs quatre années de mandat, mais admettent cependant que certains engagements n'ont pas encore été tenus. Parmi eux, l'Ecole Nationale des Beaux-Arts qui est un projet encore en cours. En contrepartie, "nous avons développé un service petite enfance, rénové des crèches, pris des rendez-vous afin de créer une passerelle entre petite enfance et école. Un forum pour l'emploi a également été mis en place, et parmi nos plus grandes réussites se trouve le collège Truffaut qui n'a finalement pas été vendu. Divers projets architecturaux ont donc été proposés et les résultats se feront au moins de juin. Parmi les propositions on retrouve des logements étudiants, un auberge de jeunesse, etc. Aussi, les halles de la Martinière ont été réouvertes. Enfin, nous avons obtenu le droit d'être jury pour le choix de projet de la salle Rameau, ce qui n'était pas gagné. A l'heure actuelle trois sur treize projets ont été retenus et s'inscrivent dans l'intérêt général. Le plus important est d'avoir évité la vente, nous avons trouvé une sorte de compromis." Pour la maire du 1er arrondissement, cela montre leur stratégie "de ne pas céder leur patrimoine et leurs lieux emblématiques". Elle cite d'ailleurs l'Hôtel-Dieu dont les lyonnais ont selon elle été "exclus", ainsi qu'un collège du 4e arrondissement dont elle déplore la vente, de même que celle de l'annexe de la mairie du 9e arrondissement "d'où les maisons artistiques ont été mises dehors".