La sobriété énergétique guide la politique écologiste de la Ville. Sobriété et économie d'énergie, quid du plan lumière existant depuis plus de 40 ans ?
Le 11 octobre dernier, vous pouviez lire sur Lyon Capitale que concernant l’éclairage public, deuxième gros poste de dépenses, la mairie va s’essayer à une expérimentation en éteignant de 2 heures du matin à 4h30 l’éclairage public de ses rues. Cette mesure sera testée 4 soirs par semaine à Lyon, du dimanche au mercredi, sous réserve de l’accord des communes limitrophes et pendant une durée de 2 mois. Une expérimentation qui fait déjà grincer des dents des représentants de l’opposition, pour des raisons de sécurité, même si Sylvain Godinot assure que dans les communes qui appliquent cette gestion de l’éclairage nocturne "il n’y a pas de hausse de l’insécurité et parfois les incivilités baissent même".
Dans la même lignée politique, le plan lumière est fatalement revu à la baisse... Voire à une quasi inexistence puisque l'illumination des bâtiments patrimoniaux ne se fera que le semaine à la tombée de la nuit et seulement jusqu'à 23 heures. Sylvain Godinot justifiait "nous sommes la ville lumière, mais ces illuminations ne sont pas indispensables".
Le samedi 15 octobre, la Ville de Lyon participe à l'évènement Le Jour de la Nuit et éteint l'éclairage de nombreux sites patrimoniaux.
En tout, ce sont 370 sites du Plan Lumière qui resteront éteints. L’éclairage des rues sera, lui, maintenu allumé. https://t.co/CfM1GGUBVL pic.twitter.com/9mQSOnGlWh— Ville de Lyon (@villedelyon) October 13, 2022
Nicolas Bruno Jacquet, auteur de livres sur le patrimoine et les villes, historien de l'art et de l'architecture, guide-conférencier, offre des promenades de découverte dans Lyon autour de différentes thématiques. Selon lui, le plan lumière est "engagement pour la collectivité et le patrimoine." Cela représente également "40 années de mises en valeur avec des professionnels de savoir-faire et de cadre de vie."
"Du point de vue touristique et du rayonnement, c’est une catastrophe."
En effet, le plan lumière a déjà quelques années derrière lui. Né de la volonté de Michel Noir et de Henry Chabert, son adjoint à l’urbanisme, le plan Lumière – le premier de France – transforme la ville terne et sombre en belle de nuit, modifie et redore l’image que la cité donnait d’elle-même. "Aujourd'hui, on va retrouver le Lyon des années 70-80 qui était plongé dans le noir, où la ville était lugubre et avait mauvaise réputation", déplore Nicolas Bruno Jacquet. "Du point de vue touristique et du rayonnement, c’est une catastrophe. Quand on a des séminaires et des entreprises qui veulent découvrir Lyon en fin de journée et qui mangent dans les restaurants, le patrimoine n’est plus mis en valeur. Mercredi soir, j’ai eu des groupes (ndlr. Visites touristiques) et tous les bâtiments étaient plongés dans le noir. Ils ne comprenaient pas pourquoi la ville des lumières n’était pas éclairée. Lyon est censée être la ville la mieux éclairée de France. C’est donc une rupture totale.”
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Sylvain Godinot justifiait "nous sommes la ville lumière, mais ces illuminations ne sont pas indispensables". En 2026, les illuminatis en sont pas indispensables !
Une ville ne brille pas que par ses éclairages. mais surtout par ses centres de culture, universités.théâtre,opéras,
C'est aussi et surtout par sa gastronomie pas par les streets food, succédanées de la cuisine.
Pour le 8 décembre illuminer en soirée , Fourvière , revenir au plus près de la cérémonie originale, Nul besoin du déballage de chinoiseries à Perrache.