Banderole “Ecole en danger”

Lyon : No Ghetto, l'association en lutte contre la ségrégation scolaire dans la métropole

L'association No Ghetto promeut la mixité sociale et d'origine dans les écoles de la métropole lyonnaise.

" Nous voulons le meilleur pour nos enfants ". Voici le postulat de No Ghetto, cette association créée à Vénissieux par un ensemble de parents d'élèves et de personnes vivant dans quartiers populaires de Lyon et de ses environs.

Cette structure, qui compte aujourd'hui une trentaine d'adhérents et qui se bat pour " la promotion de la mixité sociale et d'origine " au sein des établissements scolaires de la métropole lyonnaise, a vu le jour en signe de protestation contre la construction d'un collège intercommunal à Vénissieux et Saint-Fons, envisagée par le Grand Lyon et l'Académie de Lyon, les deux organismes qui définissent la carte scolaire des établissements sur le secteur.

Un collège pour deux zones sensibles : les Minguettes et l'Arsenal

Invitée du journal télévisé le 12/13 sur France 3 Rhône-Alpes ce mercredi, Khady Rebuzzi, la présidente de No Ghetto, est revenue sur cette lutte menée par l'association à l'encontre de ce projet.

" On ne veut pas de ce collège parce qu'il sera construit entre deux zones sensibles : les Minguettes (ndlr situé à Vénissieux) et l'Arsenal (ndlr situé à Saint-Fons), indique-t-elle. On ne veut plus de ce projet parce que les futurs élèves de ce collège seront issus de ces quartiers, ce qui va créer un autre collège ghetto. On en a marre et c'est pour cela qu'on a crée l'association. "

En lutte contre la ségrégation scolaire

Le 2 octobre dernier, à l'occasion de son discours du 2 octobre dernier sur la lutte contre les séparatismes, Emmanuel Macron, le président de la République, avait indiqué que le pays avait " concentré les populations en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. "

Des propos sur lesquels se base la présidente de No Ghetto, qui regrette que la ségrégation scolaire, conséquence de la non-mixité, soit en partie responsable du séparatisme, de la délinquance et des échecs des élèves.

" Le séparatisme commence dans les ghettos, ces quartiers où l'on met des personnes de la même origine, explique-t-elle. Et si on met des enfants issus de ces mêmes quartiers dans le même collège, alors la ghettoïsation va s'y poursuivre. " [...] C'est pourquoi on aimerait une loi qui exige la mixité dans les collèges et lycées. "

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