Hôtel de Ville de Lyon. @WilliamPham

Lyon : nouvel appel à la grève des agents municipaux devant l'Hôtel de Ville

Après une première manifestation le 2 septembre, la CGT et plusieurs autres syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation à la fin du mois pour dénoncer l'allongement de leur temps de travail et une modification du statut du droit de grève.

Le 2 septembre, jour de la rentrée scolaire dans les écoles de Lyon, environ 200 agents municipaux s’étaient réunis devant l’Hôtel de Ville pour dénoncer l'allongement de leur temps de travail et une modification du statut du droit de grève. Une mobilisation qui avait impacté un peu plus d’une vingtaine de restaurants scolaire de la ville, 15 étant obligés de fermer pour la journée et 10 autres ne proposant que des pique-niques aux enfants. 

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Quatre jours plus tard, les discussions entre la ville et les syndicats seraient au point mort, selon la CGT, alors que cette dernière demande, notamment, le retrait d’une note de service ayant des conséquences directes sur le droit de grève des agents municipaux. En effet, désormais la retenue sur salaire des grévistes doit se faire "à la journée et non plus à l’heure", comme c’était le cas jusqu'à présent, et ils devront se déclarer "48 heures avant".  

La note qui met fin aux "grèves perlées" dans le viseur

Une mesure que Laurent Bosetti, l’adjoint au maire à la Promotion des services publics, présentait, le jour de la rentrée, comme nécessaire pour freiner la multiplication des mouvements sociaux dans les écoles et les crèches et "a fortiori dans les restaurants scolaires". Selon lui, la retenue sur salaire à l’heure favorisait la tenue de "grèves perlées", qui s’étendaient donc dans le temps.


"L’intersyndicale ne participera plus aux réunions stériles de Dialogue Social dans lesquelles la voix des agents est systématiquement méprisée", la CGT


Une décision jugée "discriminatoire" par la CGT, pour qui cette mesure a "pour seul objectif de sanctionner financièrement et plus durement les agents les plus mal payés de la Ville". Dans un communiqué, publié ce lundi 6 septembre, l’intersyndicale déclare donc "ne pas rentrer en discussion avec la ville de Lyon tant que l’adjoint aux ressources humaines [Laurent Bosetti, ndlr] ne retire pas cette note. L’intersyndicale ne participera plus aux réunions stériles de Dialogue Social dans lesquelles la voix des agents est systématiquement méprisée".

Mobilisation le 30 septembre, jour de conseil municipal 

Une nouvelle journée de mobilisation est donc prévue le 30 septembre, à 14 heures, devant l’Hôtel de Ville pendant la tenue du conseil municipal. Les syndicats et les grévistes devraient également profiter de ce rassemblement pour réaffirmer leur désaccord avec la loi de transformation de la Fonction Publique, qui instaure l’allongement de la durée du travail des agents, pour la porter à 1607 heures par an. 

Une loi nationale que la ville de Lyon déclarait désapprouver, "parce qu'elle va à l'encontre de notre optique de réduction du temps de travail, pour autant nous sommes tenus de l'appliquer. Ce sur quoi nous nous sommes engagés, c'est donc de neutraliser autant que possible l'impact négatif de la loi pour les personnels municipaux. On peut nous accuser de ne pas désobéir à la loi, mais désobéir serait voué à l'échec puisque nous serions immédiatement assignés au tribunal avec l'obligation de se mettre en conformité", justifiait le 2 septembre Laurent Bosetti.

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