La Chambre régionale des comptes a rendu public un rapport d'observation sur la gestion de la société d'économie mixte "Lyon Parc Auto" entre 2008 et 2014. Si le rapport établit une situation financière saine avec la réduction des dettes par deux, la chambre recommande à Lyon Parc Auto de revoir "de façon plus volontariste" son modèle pour faire face à un environnement de plus en plus compétitif.
Comment se porte la société d'économie mixte qui gère 70 % des parkings souterrains lyonnais, un parc à Villeurbanne et un à l'aéroport de Saint-Exupéry ? C'est ce qu'a étudié récemment la Chambre régionale des comptes, qui a rendu public son rapport ce mardi. La chambre rappelle que le capital de la société d'économie mixte Lyon Parc Auto est détenu à 61,84% par la Ville de Lyon, le Métropole de Lyon et le département du Rhône et les 21,46% restant par la Caisse des Dépôts et consignations. En 2014, Lyon Parc Auto employait 165 personnes et réalisait un chiffre d'affaires annuel de 53,5 millions d'euros. Si le rapport souligne qu'en 2014, sur les 24 parcs de stationnement dont la gestion est déléguée par la Métropole de Lyon, 12 sont déficitaires, la Chambre indique également que pendant la période étudiée "les profits dégagés par les parcs bénéficiaires excèdent les pertes subies par les autres". La Chambre souligne également que "la situation financière saine de la société se traduit par une diminution de ses dettes financières qui ont été divisées par deux entre 2008 et 2014" et que sur cette même période le chiffre d'affaires de la société a augmenté de 16,7%, principalement grâce à une augmentation de la durée moyenne d'un stationnement.
Un tournant à la perte des parkings Gare Villette et Perrache
Concernant la gestion des ressources humaines, la politique mise en place "apparaît favorable au personnel" et la politique de gros entretien pour maintenir l'ensemble des parcs en bon état est "soutenue". En revanche, la CRC estime qu'en 2011, la perte de la gestion par Lyon Parc Auto des parcs de gare Villette et Perrache "a marqué un tournant dans la dynamique d'implantation de LPA, dans un marché qui ne croît plus et remis en concurrence régulièrement". Au vu d'une réserve de capital qui s’élevait à 23,3 millions d'euros en 2014, la CRC estime que "cette configuration devrait amener LPA à revoir de façon plus volontariste son modèle, que de timides tentatives de diversification vers l'autopartage n'ont pas fait évoluer". La CRC conclut en conseillant la mise en place "d'un plan d'action détaillé des évolutions envisagées pour faire face à un environnement de plus en plus compétitif" rappelant que "la définition d'une politique de gestion prévisionnelle des emplois et compétences peut s'avérer un outil précieux".