Lien social, production, développement durable, alimentation... Dans le cadre du programme Ville Comestible, la Ville de Lyon et la Métropole ont présenté, mardi 24 mai, l'initiative "quartiers fertiles" qui vise à développer l’agriculture urbaine dans le quartier de La Duchère.
De la verdure au milieu du béton ? Lancé en 2020 par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), l'appel à projets "Quartiers Fertiles" prévoit de développer l’agriculture urbaine dans 100 quartiers du territoire français. Ce label a ainsi été attribué à l'éco quartier de La Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon, où un projet de "Halle agriculturelle, cité fertile & solidaire" verra le jour prochainement.
Un tiers-lieu autour de l'alimentation
L'objectif de cette initiative est de concevoir un tiers-lieu autour de l’alimentation, de la santé, du développement durable et de la culture dans le secteur de la Sauvegarde. Juste à côté, se trouve une ferme maraîchère urbaine de 900 m2, implantée sur les terrains de l’ancien centre commercial , à quelques pas d'une résidence pour personnes âgées. Les légumes et les plantes aromatiques produits seront ensuite vendus localement. "La collectivité ne possède que 5% d'autonomie alimentaire, a rappelé Jérémy Camus, le vice-président de la Métropole chargé de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Résilience du territoire. Une enquête a montré le manque de justice alimentaire sur le territoire. 30 % des personnes interrogées indiquent ne pas se nourrir correctement sur la métropole, et 15 % ne mangent pas à leur faim. Des déserts alimentaires ont pu être identifiés et ils se situent souvent dans les quartiers populaires. L’alimentation ne doit plus être une variable d’ajustement, ce projet redonne un peu de souffle au budget alimentaire des familles", avance-t-il.
"L’agriculture urbaine est fondamentale à plusieurs titres, explique le maire de Lyon, Grégory Doucet, à l'occasion d'une visite des sites emblématiques du "quartier fertile" de la Duchère mardi 24 mai. L’idée c’est d’avoir une production agricole même si celle-ci est modeste. L'agriculture urbaine est aussi un vecteur de lien car c'est un projet à vocation sociale, qui permet de multiplier les occasions d’attachement à un territoire. Elle permet aussi la connaissance. Car, ici, on fait aussi de la pédagogie. Énormément d’enseignants ont envie de mener des projets de ce type. Et puis c'est aussi un domaine pourvoyeur d’emplois, où il est nécessaire d'avoir des gens pour animer ou cultiver, détaille-t-il, devant le terrain où la future halle agriculturelle prendra place.
Jardins partagés
En plus de cet espace dédié à la pratique agricole, plusieurs jardins partagés poussent aux quatre coins de La Duchère. Le centre social de la Sauvegarde, qui œuvre pour le développement durable sur le territoire depuis 10 ans, anime 3 jardins partagés et un jardin pédagogique. Des parcelles situées le long du parc du Vallon se préparent à accueillir des jardins potagers ou des vergers.Un jardin pédagogique de 500 m2 a notamment été financé pendant 18 mois par la SERL sur les terrains libérés par la démolition de la "barre des mille". L'espace dédié à la découverte et l’apprentissage du jardinage au naturel est animé par l'association "le jardin d’Emile".
Si la transformation du quartier de la Duchère semble bien embarquée, elle s'inscrit dans la continuité des actions opérées de longue main. En effet, depuis 2003, plusieurs changements ont été aperçus sur le territoire duchérois dans le cadre du 1er programme de renouvellement urbain. Une seconde phase de rénovation de la Duchère a ainsi été lancée en 2015. Elle concerne surtout les secteurs de la Sauvegarde et du Château et se déploiera jusqu’à l’horizon 2030.
Et donc, grâce à ça, fini les pbles ?
Ils nous prennent vraiment pour des lapins de 6 semaines.
Pourtant ils ont déjà l'habitude avec l'herbe, ils en vendent.