Alors que les vendanges se terminent, l'interprofession des vins du beaujolais vient de rendre son verdict sur la qualité du millésime 2019. Une année marquée par de nombreuses intempéries dans le vignoble.
Les vendanges s'achèvent actuellement dans les 12 appellations du beaujolais. La fin d'une année de labeur marquée par de nombreuses intempéries. Le vignoble aura connu successivement : gel de printemps, sécheresse et grêle. Une météo qui a réduit la quantité de moitié par rapport au millésime 2018 et un rendement en chute de 25% par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.
Pourtant selon Inter-beaujolais ce millésime s'annonce “prometteur”. “Les pluies du mois d’août ont permis d’alimenter la vigne. Ainsi, les raisins ont terminé leur maturation dans des conditions favorables, ramassés mûrs, avec une belle acidité naturelle”, explique l'interprofession du vignoble du nord de Lyon. “L’état sanitaire était bon, offrant une belle richesse en sucres, équilibrée par une acidité précieuse. Avec ce millésime ni précoce, ni extrême, les raisins offrent une grande fraîcheur, cette fraîcheur qu’on aime tant retrouver dans les gamays du Beaujolais. Le potentiel de garde sera intéressant et les vins seront lumineux”, ajoute-t-elle.
“Depuis quelques années, le Beaujolais est sur une bascule positive. Les chiffres le confirment. Sur le premier semestre 2019, à l’export, le Beaujolais marque la plus importante progression avec +10,5 %, dans un contexte où la France en général fait -2,2 %. Dans cette période où la consommation de vin rouge a tendance à marquer le pas en faveur de celle des blancs et des rosés, les vins du Beaujolais montrent leur bon potentiel pour les prochaines années, dans le monde entier. La récolte 2019 va être un atout fort pour continuer à séduire les consommateurs”, conclut Dominique Piron, président d’Inter Beaujolais.
On l'aime ou pas mais force est de constater son succès à l'export qui fait grimper les prix, .Un saucisson cuit dans le beaujolais, arrosé raisonnablement, c'est le petit Jésus qui passe dans le corgnolon.
Etant né et ayant vécu dans le Beaujolais, je peux confirmer que le Beaujolais nouveau a été inventé au moins pour deux raisons : une vente à un prix à la portée de tous et une opération commerciale de grande ampleur qui en découle et permet de réguler les stocks. Il y a des modes : au début on se précipitait, puis, devant les afflux d'excès de mauvaise qualité, on le décria. Il revient maintenant en grâce du fait des importants efforts qui ont été faits sur la qualité, mais les images de peuple enivré dans les rues de Lyon entachent sa réputation...Question piège : que devient le Beaujolais nouveau après sa campagne de vente ? Et bien...du Beaujolais, étonnant non ? Quant aux crus, il faudra attendre qu'ils aient fait leur Pâques pour les découvrir avec des prix dont certains atteignent maintenant les Bourgognes !
Si vous avez la chance de connaitre un viticulteur, rendez lui visite dans sa cave : il vous recevra pour déguster sa production avec saucissonneries, cabrillons ou tartines de fromage fort…
Malheureusement, cette année, de nombreux vignobles ont subi la grêle ce qui a détruit tout ou partie de la récolte.