Jeudi, le cardinal Barbarin a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’agressions sexuelles par un prêtre de son diocèse. Dans la foulée, il a annoncé qu’il allait remettre sa démission au pape. Une décision prise bien avant le jugement. “Le rendez-vous avec le pape est pris depuis 15 jours”, précise Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon.
Le tribunal de grande instance de Lyon a condamné ce jeudi le cardinal Barbarin, primat des Gaules, à 6 mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’agressions sexuelles par un prêtre de son diocèse.
“Je prends acte de la décision du tribunal. Indépendamment de mon sort personnel, je tiens à redire d'abord ma compassion pour les victimes et leur place qu'elles gardent ainsi que leurs familles dans mes prières. J'ai décidé d'aller voir le Saint-Père pour lui remettre ma démission, il me recevra dans quelques jours” , a expliqué le cardinal après le verdict. Il occupe cette fonction depuis 2003.
“Le rendez-vous avec le pape est pris depuis 15 jours”
Dans une interview accordée à KTO, chaîne de télévision catholique, Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, en dit plus sur les raisons qui ont poussé Philippe Barbarin à démissionner : “le cardinal est en paix avec lui-même. Il avait déjà décidé de rencontrer le pape et de lui porter sa démission. Ca fait 15 jours que le rendez-vous avec le pape a été pris” .
“Il m’a dit : “les victimes ont trop souffert, le diocèse a trop souffert. Il est peut-être temps de vivre un changement”. Il pense que c’est important pour le diocèse” , a ajouté Mgr Gobilliard.
Le cardinal Barbarin doit rencontrer le pape dans les 15 jours qui viennent. En attendant de voir ce dernier, il a, comme d’habitude, célébré la messe ce vendredi soir à la cathédrale Saint-Jean (Lyon 5e). Pendant la messe, le primat des Gaules n’a pas évoqué ses ennuis judiciaires.
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