Les collectifs de "Lyon en colère" se désolidarisent du rassemblement contre l'insécurité prévu ce samedi 12 septembre. Celui-ci serait à l'initiative de militants d'extrême droite qui ont délibérément entretenu la confusion en relayant l'appel de manière apolitique sur les réseaux sociaux.
Un rassemblement contre l’insécurité doit se tenir samedi 12 septembre à 14h devant le palais de justice des 24 colonnes, dans le Vieux-Lyon. Beaucoup de médias, dont Lyon Capitale, ont relayé que l’initiative venait des collectifs d’habitants déjà mobilisés contre les incivilités et nuisances sonores tels que "Presqu’île en colère", "La Guillotière en colère", "Gerland en colère" ou encore "Le Tonkin en colère" - tous réunis sous l’étiquette "Lyon en colère".
Mais ces derniers ont tenu à se désolidariser de cette initiative, organisée par différents militants d’extrême-droite lyonnaise, à laquelle ils ne veulent pas être reliés. L’avocat de "Lyon en colère", Maître Raffin a tenu à nous le préciser : "On reste apolitiques pour traiter par les moyens républicains et dans le cadre de l’arsenal légal ce phénomène anti-social complexe. Il est hors de question de jeter l’éponge et espérer, naïvement, s’appuyer sur des groupes d’autodéfense ou de pacification comme les haineux en manque d’action de Génération identitaire le souhaitent. C’est à la République de s’occuper de la sécurité avec discernement et efficacité."
La confusion quant à l’identité des organisateurs de ce rassemblement tient au fait que sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes relaient cet appel au rassemblement, sans aucune allusion politique. L'événement Facebook conserve un ton policé, faisant le lien entre l'insécurité dans le centre-ville de Lyon et les agressions de Marin et d'Augustin ou encore le décès d'Axelle.
Un SMS circule également pour appeler au rassemblement sur un ton bien plus polémique, "contre l'insécurité que font régner les racailles à Lyon" et "pour défendre Lyon et les Lyonnais".
L'événement Facebook ayant été supprimé, les organisateurs ont créé à la place un groupe intitulé "Rassemblement contre l'insécurité à Lyon - 12 septembre" qui compte déjà plus de 500 membres et dont les administrateurs et les premiers membres, comme nous avons pu le constater, sont des activistes ou des sympathisants de Génération identitaire.
Par ailleurs, ce rassemblement a lieu à proximité du bar de Génération identitaire, "La Traboule", dont le maire de Lyon Grégory Doucet vient d’autoriser la réouverture. Celle-ci aura justement lieu ce même samedi 12 septembre à 17h, soit juste après le rassemblement. Un timing qui interroge sur la tentative de récupération politique de la colère des riverains lyonnais face aux incivilités et au problème de sécurité dans l’espace public. Cet enchaînement d’événements a également fait réagir l’extrême gauche, qui menace de se mobiliser si le rassemblement est maintenu. D'après la préfecture, le rassemblement n'a pas été déclaré… et ne peut donc être interdit.
Comme d'autre, la gauche-bien-pensance, finira par se pendre elle-même.
"Haineux en manque d'action" ? Etre en colère contre les voyous c'est être haineux ??? C'est du procès d'intention débile.
Il suffit de discuter avec les personnes qui veulent participer pour voir qu'un certain nombre (pas tous) n'a absolument rien à faire du niveau de connaissances etc. Ce qu'ils veulent c'est faire augmenter artificiellement la "menace" pour légitimer ensuite la violence de type "chevalier blanc" etc.
C'est juste une "guerre pour le pouvoir". Le prétexte peut être le port du masque, les vendeurs de cigarettes illégaux, etc.
Avec Abolition, on comprend tout !
Une précision Maître Raffin ce n'est pas moi.
Ah oui donc on ne politise pas ce mouvement du moment que c’est la partie la plus gauche de la gauche qui l’organise...
Article d'un militant d'extrême gauche qui a délibérément dépolitisé ses arguments contre cette manifestation.