La direction des HCL va rencontrer ce jeudi les médecins qui ont décidé de démissionner de leurs fonctions administratives pour protester contre le manque de moyens de l’hôpital public.
Comme nous l'écrivions ce lundi, 30 chefs de service des Hospices civils de Lyon (HCL) ont remis leur démission de leurs fonctions administratives pour alerter sur l'état de délabrement du monde hospitalier. Ces derniers seront reçus ce jeudi 13 février dans la soirée par leur direction.
Au niveau national, de nombreux autres chefs de service ont réalisé une démarche similaire pour alerter le Gouvernement et les citoyens sur “les contraintes budgétaires et organisationnelles qui pèsent sur l’hôpital public et sur l’urgence de mettre en place un "Grenelle de l’hôpital public" avec des réformes en profondeur de son financement et de sa gouvernance, permettant de remettre de l’humain et des humains dans les services, de retrouver notre plaisir au travail et d’attirer les jeunes professionnels que nous formons à l’hôpital public”. S'ils démissionnent de leurs fonctions administratives, ces médecins continueront à assurer leurs missions de soins, d’enseignement et de recherche.
Contacté, le professeur Jean-Christophe Lega, l'un des médecins lyonnais démissionnaires, explique que “Lyon fait partie des CHU, avec Poitiers, à être revenu à l'équilibre”. “Mais cela s'est fait au prix de 15 ans de mesures budgétaires venues de gouvernements de droite et de gauche qui nous ont mis totalement à l'os. Même dans les hôpitaux publics on cherche à gagner de l'argent et à aller prendre des parts de marché. Pour nous médecins, c'est étrange d'utiliser ce genre de termes. On est finalement une entreprise en concurrence avec le privé. Mais on part avec un handicap. On nous demande de courir lestés par des statuts différents et de la dette”, ajoute-t-il.
Si les propos d'Emmanuel Macron, qui a affirmé sa volonté de voir l’hôpital public faire de la “qualité et pas de la quantité”, ont été favorablement accueillis par le monde hospitalier, Jean-Christophe Lega regrette le manque d'investissements in fine dans le secteur de la santé. “Si l’on ne parle que d'argent, cela coûterait 4 milliards d’euros pour remettre à l'équilibre les salaires en revenant sur le gel du point d'indice. Cela n'est pas vraiment dans l'air du temps. Si on fait le bloc de toutes nos revendications, on n’arriverait à pas loin de 10 milliards. Le verrou ce n'est pas Agnès Buzyn qui est très consciente de ce qui se passe, elle est hématologue, mais ça bloque au niveau financier auprès de Bruno Lemaire et d'Emmanuel Macron”, conclut-il.
Le 14 février prochain, jour de la Saint-Valentin, une journée nationale de manifestation aura lieu pour déclarer leur “amour” à l'hôpital public.
Et si le train de vie de l'État était revu à la baisse pour financer l’hôpital public ? Le train de vie de nos élus nationaux, des politiques et de certains de leurs proches en France est scandaleux. Il n'y a qu'à regarder nos voisins, je ne pense pas que les frais de coiffure et de maquillage de Mme Merkel, Chancelière allemande, atteignent 1% du budget de Mme Macron, pourtant simple femme du Président ! On dira toujours que c'est moins cher que le coiffeur de Mr Hollande ... mais tous ces excès mis bout à bout ... ça en fait des sous pour l'hôpital !