Alors que le projet d’A45 semble s’éloigner, les opposants au projet se réuniront dans la Loire le 22 septembre prochain “pour définitivement tourner la page de l’A45”.
Les opposants à l'A45, se réunir lors d'un “grand rassemblement festif le 22 septembre à La Talaudière (Loire)”, ont-ils annoncé dans un communiqué. Une manifestation “pour définitivement tourner la page de l’A45” qui arrive dans un contexte de plus en plus difficile pour les partisans de cette nouvelle autoroute entre Lyon et Saint-Étienne.
Au début de l'été, le préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, avait organisé une réunion avec tous les acteurs du dossier pour présenter ses plans alternatifs à l'autoroute contestée. Réunion séchée par Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne et Laurent Wauquiez le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. “Il n'est pas question pour nous d'évoquer de quelconques alternatives à l'A45 remettant en cause ce projet d'intérêt national et qui est attendu depuis de très nombreuses années”, ont déclaré conjointement ces élus.
De son côté la ministre Élisabeth Borne, la ministre des Transports, en visite en Haute-Loire en juillet n'avait pas fait preuve d'un grand enthousiasme pour le projet : “Sur l’A45, si le projet était simple et consensuel, si l’État avait des moyens illimités, le débat ne se poserait pas. Ma priorité, ce sera de traiter les problèmes d’enclavement, ce qui ne se fait pas avec des projets gigantesques, des lignes à grande vitesse, des autoroutes forcément”.
Enfin du côté des opposants, l'hypothèse d'un abandon semble actée et ces derniers veulent désormais faire partie de la consultation pour les éventuels plans B.“Que les autorités commencent à parler d’un plan B est donc une bonne nouvelle. Mais il n’est pas question de substituer à l’A45 un scénario alternatif décidé dans le dos des populations, où il s’agirait uniquement de construire de nouvelles infrastructures autoroutières”, ont-ils déclaré avant de conclure : “Nos territoires méritent mieux qu’un plan B défini en catimini par les services de l’État et les lobbys”.