Mardi 15 mars, les salariés du secteur sanitaire, social et médico-social privé sont appelés à se mobiliser devant l'ARS pour de meilleures conditions de travail.
La date n'est pas choisie au hasard. Le 15 mars est la journée mondiale du travail social. À cette occasion, le syndicat Sud Santé Sociaux du Rhône organise une journée de grève dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé non-lucratif. Un rassemblement est prévu devant l’Agence régionale de santé (ARS) à Lyon de 14h à 16h.
Le syndicats et les salariés porteront trois revendications. "On demande l’extension des 183€ de revalorisation salariale (prévus dans le Ségur de la santé, ndlr), pour tous les métiers de notre secteur", explique Laurent Moreno, secrétaire adjoint du syndicat Sud Santé Sociaux. Les manifestants réclameront également des créations de postes et l’amélioration de leurs conditions de travail. Cette mobilisation n'est pas nouvelle. Depuis fin 2021, plusieurs jours de grève ont été organisés : en octobre, en décembre, en janvier et début février.
Des avancées insuffisantes
Par leur mobilisation, les salariés du sanitaire, du médico-social et du social avaient déjà obtenus une avancée. Le 18 février, le gouvernement annonçait que les 183 euros seraient également versés à 170 000 personnes supplémentaires, les travailleurs sociaux, pour une enveloppe de 1,3 milliard. Ils bénéficieront à partir d'avril d'une hausse de salaire. Mais le syndicat Sud Santé Sociaux n'est pas satisfait. Il estime que sur les secteurs du social et du médico-social, qui comptent 800 000 salariés, seulement 240 000 auront droit à cette prime.
"Les métiers qui vont être laissés de côté, ce sont surtout les services généraux comme les agents d'entretiens, les surveillants de nuit, le personnel administratif ou le personnel des ESAT (établissements ou services d'aide par le travail)", détaille Laurent Moreno. Pour lui, tous devraient bénéficier de cette revalorisation, car "chacun a sa place dans le fonctionnement des institutions", et tous ont travaillé au plus fort de la crise covid.
La CGT n'a quant à elle pas appelé à la grève mardi 15 mars, mais souhaite que les salariés se mobilisent le 17 mars pour une journée de grève interprofessionnelle pour demander une hausse des salaires.