Hier, Jean-Jack Queyranne a attaqué les Verts sur leurs réserves quant à la liaison à grande vitesse Lyon-Turin. Des déclarations condamnées par le groupe EELV, qui redit son opposition au projet.
Les Verts ont peu goûté la plaisanterie de Jean-Jack Queyranne. Hier, le président du conseil régional a taclé les écologistes à propos de leur position sur le projet ferroviaire Lyon-Turin. Lundi, les représentants nationaux des Verts avaient en effet émis des réserves sur la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Une posture vivement critiquée par Jean-Jack Queyranne, qui a déclaré : "Les écologistes ont tourné casaque (…) Ils étaient les Verts, fervents défenseurs de l’environnement. Ils vont devenir gris de pollution."
“Des propos inacceptables”
Du côté des Verts, la phrase est mal passée. Bruno Bernard, secrétaire d’EELV Rhône-Alpes, évoque dans un communiqué des “propos inacceptables de la part du président de région, pas vraiment dans la veine des discours rassembleurs de ces derniers jours". Même son de cloche du côté de Philippe Meirieu, vice-président du conseil régional pour EELV, qui "regrette l'utilisation d'une formule qui peut apparaître porteuse de connotations historiques et idéologiques pour le moins fâcheuses ; aucun désaccord entre partenaires ne justifie des formulations lourdes de telles ambiguïtés".
Si les écologistes défendent le transport par fret, il s’opposent en revanche à la LGV Lyon-Turin et parlent de "grand projet inutile". Face au projet, qui est estimé à plus de 26 milliards de dollars, EELV défend l’exploitation de la ligne de train existante, dans le tunnel du mont Cenis, "utilisée qu’à 20 % de ses capacités". Ils regrettent également que l’argent consacré à la LGV Lyon-Turin ne serve pas notamment pour l’entretien et le développement des TER. Sur ce dossier, le groupe écologiste redit donc son refus des "passages en force".
Monsieur Queyranne parle beaucoup mais ne fait rien pour exiger le report des marchandises de la route vers le rail immédiatement. Il faut reconnaître que les écologistes ont signé la plainte pour mise en danger de la vie d'autrui qu'a lancé la coordination des opposants au Lyon Turin. Cette plainte a pour but non pas de demander l'utilisation de la ligne existante mais de l'exiger. JJ Queyranne Monsieur propre laisse les camions sur la route, nous luttons contre. http://lyonturin.eu/
TOUS les camions Frejus + Mt-Blanc pourraient passer TOUT DE SUITE sur la ligne ferroviaire existante qui est utilisée à moins de 20% de sa capacité ! Qu'on arrête de dire que les anti Lyon-Turin sont des pro-routier, c'est le contraire: les décideurs politiques qui défendent le Lyon-Turin sont ceux qui n'ont rien fait depuis des années pour mettre en place une politique de report modal incitative. Ce sont donc des criminels, si on considère que des gens meurent à cause des particules fines.
Pour comprendre les données, il manque qq info -Le trajet actuel prend-il les camions en charge ? -20% d'utilisation de la ligne actuelles : sont-ce les marchandises seulement ou marchandises + passagers ? -Combien de temps dure le trajet actuellement ? combien de temps dans le projet européen ?
Si EELV s'oppose au #LyonTurin, n'est-ce pas le signe flagrant que ce projet est un vrai problème écologique Monsieur Queyranne ???
La situation actuelle du projet LGV Lyon Turin est dans l'impasse, et les pouvoirs publics, qui n'ont plus de finances, sauf la planche à billets (BCE), 'tarderont' à l'en sortir. A mon sens, il convient de s'inspirer de ce qui se fait actuellement pour les autoroutes, et placer les lignes nouvelles à grande vitesse sous le régime de la concession. Ensuite, soit l'Etat définit les grandes lignes du projet (jusqu'à la DUP), soit le privé intervient par la procédure 'établissements classés'(ICPE).