L’écrivain italien Erri de Luca, accusé d’incitation au sabotage du chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, comparaît de nouveau ce lundi devant le tribunal de Turin.
Erri de Luca comparaît de nouveau ce lundi devant le tribunal de Turin, pour incitation au sabotage du chantier de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin.
Dans un entretien avec plusieurs médias italiens, en 2013, l'écrivain italien avait déclaré : "Je reste persuadé que la TAV [Treno ad Alta Velocita, “train à grande vitesse” en italien, NdlR] est une entreprise inutile et je continue à penser qu’il est juste de la saboter."
Des propos attaqués en justice par LTF (Lyon-Turin Ferroviaire), filiale de Réseau Ferré de France, pour incitation au sabotage et à la dégradation.
Déjà entendu par les juges fin janvier, Erri de Luca avait défendu son droit à utiliser le mot "saboter" qui, selon lui, ne se résume pas à la détérioration physique.
Début mars, un comité de soutien à l'écrivain italien a été créé, rassemblant une centaine de personnalités françaises de la culture et de la politique, dont l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti et le metteur en scène Jean-Michel Ribes. Dans un appel publié dans Libération, une centaine de signataires ont demandé à l'Etat français "de donner l'ordre à SNCF Réseau de faire retirer cette plainte", expliquant qu'en tant que "défenseurs de la liberté d’expression, nous n’acceptons pas qu’un écrivain soit poursuivi pour ses mots".
