À Lyon, les chercheurs testent actuellement une machine qui pourrait être capable de détecter le COVID-19 dans le souffle des patients.
À Lyon, c'est une machine imposante de la taille d'un réfrigérateur qui est l'objet de toutes les attentions dans l’hôpital de la Croix-Rousse. Des chercheurs de l’Institut de recherches sur la catalyse et l'environnement de Lyon (Ircelyon) réalisent actuellement une expérience et promènent cette machine de chambre en chambre. Ils invitent les patients volontaires à souffler dans un long tube en plastique.
Ce spectromètre de masse pourrait permettre de détecter le COVID-19 dans le souffle des personnes atteintes. "Si l’on parvenait à identifier des composés volatils typiques du Covid-19, une sorte de « signature », on pourrait alors mettre au point une méthode de dépistage de la maladie via le souffle", explique un article du CNRS. L'appareil est si précis qu'il a été possible de retrouver des traces de jus d'orange dans le souffle d'un médecin, dix heures après son ingestion.
Si les chercheurs parviennent à identifier les "biomarqueurs du Covid-19", il serait alors possible de mettre en place une nouvelle méthode de test où le résultat serait obtenu en quelques minutes, contre plusieurs heures actuellement. Les équipes pourraient également transposer cette idée pour d'autres maladies comme le cancer. À terme, ils espèrent pouvoir mettre en place des méthodes de diagnostics non invasives, aussi simples qu'un éthylotest.