Offerte par Anselme Tarpaga, recteur de la Basilique d'Alger, une réplique du bronze de Notre-Dame d'Afrique guidera le cortège pour l'Assomption avant d'être installée dans la crypte de Fourvière.
Un cadeau symbolique s'offre aujourd'hui à Lyon. Près de deux cents ans après son départ pour l'Algérie, une réplique de la statue de l'artiste Bourchardon sanctuarisée au sein de la Basilique Notre-Dame d'Afrique à Alger va être installée dans la crypte de Fourvière. L'original de cette statue, en argent, aurait été, selon plusieurs sources, détruit pendant la Révolution française. Ainsi, une nouvelle statue de 1m20 a été réalisée : celle de bronze conservée au sein de Notre Dame d'Afrique, la basilique romano-Byzantine installée sur les hauteurs d'Alger. À la veille de l'Assomption, une réplique en plâtre de cette statue a été offerte par le recteur de la Basilique d'Alger, Anselme Tarpaga, prêtre originaire du Burkina Faso.
Le bronze avait été offert à Villeurbanne
Un don particulier puisque la statue de bronze avait été offerte, en 1840, dans le quartier de la Ferrandière, à Villeurbanne, par des religieuses des Dames du Sacré-Cœur. L'archevêque algérois d'alors, Mgr Dupuch, l'avait d'abord prêtée aux moines trappistes de l'abbaye Notre-Dame de Staouëli. C'est ensuite son successeur Lyonnais, le Mgr Pavy, qui récupéra la statue pour l'installer sur une colline d'Alger surplombant la Méditerranée. C'est sur ce lieu qu'il lança en 1858 le chantier de la basilique, qui ne fut terminé qu'en 1872, quelques années après sa mort. À l'époque, Mgr Pavy entendait dresser une autre Fourvière auprès d'Alger. Aujourd'hui, la statue de Bourchardon vient raviver les liens entre les deux lieux. La réplique en plâtre a été choisie pour guider la procession au jardin des rosaires de ce 14 août à 20h30, avant qu'elle ne soit installée puis bénie dans la crypte de Fourvière.
