Une centaine de personnes se sont réunies à 15h40 sur la place de la Comédie en cette journée internationale des droits des femmes. Elles sont venues défendre notamment l’égalité salariale, 15h40 étant l’heure à laquelle les femmes cessent en moyenne d’être payées, en raison de l’écart de salaire avec les hommes.
Plusieurs collectifs féministes et syndicats, dont la CGT, ont appelé à la grève à 15h40, pour protester contre les inégalités salariales qui persistent encore cette année. L’horaire n’a pas été choisi au hasard : il s’agit de l’heure symbolique à partir de laquelle les Françaises cessent d’être payées, en comparaison avec leurs homologues masculins. Pour Marion Athiel, militante au planning familial, se mobiliser chaque année, le 8 mars, c’est "continuer d’apporter de la visibilité aux droits des femmes, en manifestant notamment contre le harcèlement au travail, les inégalités de salaire, jusqu’aux violences faites à l’encontre des femmes". Elle explique que la mobilisation continuera ainsi jusqu’à ce que ces revendications soient entendues, ce qui n’est pas toujours le cas. À Lyon par exemple, concernant la parité, l’égalité homme/femme est respectée à la ville et à la région, mais pas à la métropole, où l’on compte seulement 38,4% de femmes.
"Chaque année, c’est le même constat"
Pour Régine, retraitée, "tous les ans, on espère que les choses vont changer". Elle se mobilise aujourd’hui pour demander avant tout une égalité en termes de salaires, tout comme son homologue, Monique, qui considère que "les femmes ne sont pas payées en conséquence, même lorsque l’on apprécie leur travail". Si elles se mobilisent en cette journée du 8 mars, c’est aussi pour dénoncer une "discussion souvent à sens unique", comme le raconte Monique, sans que les conditions salariales des femmes n’évoluent. À 16h, Marion Athiel, militante au planning familial, prend la parole devant les manifestants. Elle explique qu’il y a encore "12 à 27% d’écart de salaire entre les hommes et les femmes, pour les mêmes qualifications et les mêmes travaux. Il est tant que ça s’arrête !" scande-t-elle. Une salve d’applaudissements se fait entendre devant l’Hôtel de Ville. Une manifestation est prévue à 17h30 ce jeudi au départ de la place de la Comédie, contre les violences faites aux femmes. Marion Athiel affirme qu’il est question de "continuer à libérer la parole, dans la continuité des mouvements #metoo et #balancetonporc". L’année dernière, ils étaient 500 à manifester, selon la jeune militante. "On espère être encore plus cette année", a-t-elle conclu.