La métropole de Lyon vient de voter une prime de 100 euros pour l'achat d'un vélo à assistance électrique, d'un modèle cargo ou pliable. Elle pourra se cumuler avec l'aide à l'achat nationale, dont les conditions sont bien plus restrictives.
Enfin ! C'était devenu un serpent de mer au Grand Lyon, et certains n'y croyaient plus (lire ici). Deux ans après son annonce en 2016, la subvention pour l'achat d'un vélo à assistance électrique (VAE) a enfin été votée par le conseil métropolitain. Concrètement, les habitants de la métropole pourront bénéficier d'une prime pouvant monter jusqu'à 100 euros pour l'achat d'un VAE. L'aide est aussi prévue pour l'acquisition d'un modèle cargo ou pliable, ainsi que pour les vélos d'occasion. Le remboursement se fera sur facture, après signature d'une convention. Par ailleurs, on apprend que, “dans l’hypothèse où le bénéficiaire de l’aide viendrait à revendre le matériel concerné dans un délai de 3 ans suivant la date de signature de la convention, le montant total de l’aide devra être restitué à la métropole”. On imagine mal comment ce point pourra être contrôlé... Les fonctionnaires de la métropole devront-ils éplucher les sites d'annonces comme Leboncoin ?
200 euros maximum contre les 250 promis
La prime, disponible du 1er mai au 31 décembre 2018 et dans la limite de 2 500 demandeurs, sera cumulable avec l'aide gouvernementale, dont les conditions sont bien plus restrictives. Contrairement à celle votée par la métropole de Lyon, la prime nationale est réservée aux personnes non imposables, à condition que la collectivité en accorde une, ne peut être supérieure à celle accordée par cette dernière et leur cumul ne peut dépasser 200 euros ou 20 % du prix total du vélo.
En résumé, les habitants de la métropole de Lyon, s’ils sont imposables, pourront bénéficier au maximum de 100 euros pour l'achat d'un vélo concerné, et s’ils ne sont pas imposables de 200 euros (avec le cumul de l'aide d'État). La promesse de Gérard Collomb actée dans le plan Oxygène de 2016 ne sera donc pas tenue : l'ancien président de la métropole s'était engagé sur un montant de 250 euros. Par ailleurs, le vote de la prime arrive dans un contexte marqué par la colère des cyclistes. Ces derniers soulignent aujourd'hui des réaménagements considérés comme “accidentogènes” cours Gambetta (lire ici), ou inexistants cours Vitton (ici).
L'approche du Grand Lyon Métropole Conglomérat est purement commerciale (faciliter la rotation monétaire).
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Si vraiment l'objectif était "d'augmenter les déplacements par vélo", ont-il fait un sondage le plus complet possible auprès des personnes qui n'utilisent pas ce mode de transport, pour adapter leur politique en fonction des freins mis en lumière ?
Les associations de cyclistes ont déjà fait ce travail il me semble. Il n'y a donc même pas besoin de dépenser des sous dans un bureau d'études macqué...