La ville de Lyon met en œuvre “une refonte globale du stationnement” pour pallier la diminution de l’utilisation de la voiture – 9 % dans l’agglomération lyonnaise au cours des dix dernières années.
À partir du 1er janvier 2017, les automobilistes lyonnais ne devront plus choisir entre trois zones tarifaires mais entre deux. "Cela va permettre de sortir de ce système de zones complexe", explique le service de presse de la ville de Lyon.
Les centres de quartier aussi chers que la Presqu’île
Un automobiliste peut actuellement choisir entre le forfait PRESTO, pour les courtes durées dans l’hypercentre, CHRONO pour les courtes durées dans les centres de quartier et TEMPO pour le reste de la ville. Dès janvier 2017, l’offre de tarifs ne se divisera qu’en deux tarifs. D’un côté, il y aura l’offre PRESTO et de l’autre TEMPO, afin d’“homogénéiser les tarifs” entre la Presqu'île et les centres de quartier, qui seront désormais au même prix, à savoir 5 euros pour la durée maximale, 1h30.
À noter que toutes les anciennes zones CHRONO (centres de quartier) perdront leur gratuité le dimanche, les jours fériés et en août.
Suppression des 15 minutes gratuites
Si l'on peut aujourd’hui prendre un ticket gratuit de 15 minutes de stationnement, ce ne sera plus le cas au 1er janvier. Le ticket de court stationnement impliquera de payer au moins une minute et le ticket minimum s'élèvera à 1 euro, ce qui reviendra donc à payer un euro pour 15 minutes de stationnement en zone PRESTO et 50 centimes en zone TEMPO.
Du nouveau pour les professionnels de santé et de dépannage d’urgence
Pour les services de dépannage d’urgence et les professionnels de santé, le stationnement évolue aussi. Si les professionnels bénéficiaient de tarifs préférentiels, la ville souhaite dorénavant mettre en place un système d’abonnement. Il s’agira d’une vignette annuelle qui leur offre une heure gratuite sur la journée. Le forfait s’élève à 240 euros sur l’année, soit 11,68 euros par jour. Il permet aux services de soins à domicile ou de dépannage d’urgence de stationner de 9h à 19h.
Ces services pourront gérer directement leur temps de stationnement via une application mobile. Le but est de garantir un usage "au plus près de l’utilisation réelle", précise le service de presse de la ville.
Pas de réelle évolution concernant les stationnements sauvages
Malgré une augmentation de l’amende à hauteur de 135 euros en juillet 2015, pour les stationnements considérés comme "très gênants", le stationnement sauvage reste un véritable problème en ville. "Afin de faire respecter ces règles, on va avoir progressivement plusieurs dizaines de nouveaux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) au cours des prochains mois", précise le service de presse de la ville. Mais, selon le communiqué qui présente la refonte du système de stationnement, ils seront surtout "mobilisés pour surveiller les zones de stationnement payant".
Va-t-on continuer dans la grande hypocrisie de dire que le paiement du stationnement est là pour éviter les voitures ventouses...?-15 min gratuites, fini. -nouveaux agents pour le stationnement payant et pas le gênant. -augmentation du tarif pour compenser la baisse des véhicules.Si ce n'est pas uniquement un raisonnement économique, ça ne ressemble pas à un service pour le bien-être des lyonnais en tout cas.
Cela me semble au contraire un grand service à rendre aux Lyonnais. La voiture est un véritable fléau en ville. C’est elle qui les rend invivables : bruit, pollution, danger, gêne. Il faut donc à tout prix continuer à en diminuer l’usage, et ce encore plus fortement. Le stationnement payant est un des moyen de rappeler à l’automobiliste la gêne qu’il représente. L’accaparation de l’espace public doit avoir un coût et celui-ci est encore bien trop faible. Une place de stationnement automobile = 8 places de stationnement cycliste.Les modes doux et les TC doivent continuer leur ascension. La voiture doit être sortie des villes. Seuls les usages réellement nécessaires (- de 5% des trajets selon les dernières études) devraient être conservés.