Le tracé actuel de l’Anneau des sciences « version courte »

Lyon : une carte interactive de l'Anneau des sciences, future autoroute

La future autoroute urbaine de l'Anneau des sciences à Lyon, censée boucler le périphérique, ne sera pas entièrement enterrée. Une carte interactive permet  de mieux comprendre ce projet, mais aussi de visualiser les échangeurs qui seront parfois installés dans des zones boisées et vertes, voire à côté d'un écoquartier.

Pour beaucoup, le projet d'autoroute urbaine de l'Anneau des sciences reste flou. Défendue par des candidats comme Gérard Collomb, cette infrastructure routière est censée boucler le périphérique vers 2030 / 2035, pour un budget estimé entre 4 et 5 milliards au minimum.

En parallèle, l'argument d'un Anneau des sciences qui serait "vert" ou "écologique" grâce aux innovations technologiques est largement remis en question par plusieurs publications scientifiques (lire ici), les voitures électriques ou à hydrogène contribuant également à l'augmentation de particules fines dans l'air.

Il y a également l'effet du "trafic induit", avec une infrastructure qui deviendrait un aspirateur à voiture, encourageant certains à l'utiliser avec leur véhicule, alors qu'en temps normal, ils se seraient reportés sur un autre mode. Le plus simple pour comprendre cette notion est de la rapporter aux transports en commun : quand les TCL remplacent un bus par un tramway, l’amélioration des conditions de circulation entraîne une hausse du nombre de passagers. On retrouve à l’intérieur les utilisateurs habituels de la ligne, et de nouveaux, attirés par les gains apportés. Pour les infrastructures dédiées à la voiture individuelle, c'est identique.

Une carte pour mieux comprendre

Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, l'infrastructure ne sera pas entièrement enterrée avec la présence de sept échangeurs, majoritairement à l'extérieur et dans des zones aujourd'hui boisées (lire ici). Loi Mont-Blanc oblige, aucun embouteillage ne peut se former à l'intérieur des tubes, la régulation se fera donc aux entrées sur ces échangeurs ou avant ces derniers (comme c'est déjà le cas pour le périphérique nord). Ces futures zones et leurs environs accueilleront donc la congestion.

Même si des cartes de l'Anneau des sciences existent comme celles que nous avons publiées (lire ici), il est parfois difficile de visualiser l'ampleur de cette infrastructure. Le collectif "ADS Non Merci !" qui réunit des habitants s'opposant au projet vient de publier une carte interactive de l'Anneau des sciences où il est possible de visualiser les échangeurs en extérieur en rouge, ceux couverts en bleu clair, les tranchées couvertes en bleu et les portions à ciel ouvert en marron.

Les zones boisées de Tassin / Écully, un écoquartier à Saint-Genis-Laval...

À noter, les tunnels sont en jaune, mais les positions des éventuelles bouches chargées d'évacuer la pollution en surface ne sont pas encore connues. À l'image de ce que l'on voit aujourd'hui avec le tunnel de la Croix-Rousse, elles pourraient concentrer les polluants comme les particules fines sur les secteurs où elles seront éventuellement présentes.

On peut également remarquer les zones boisées et vertes qui seraient détruites par le projet notamment à Tassin-la-Demi-Lune / Écully où l'on retrouve la plus importante portion en extérieur. Du côté de Saint-Genis-Laval, où l'actuel maire Roland Crimier soutient le projet, l'échangeur débouchera dans un écoquartier (qui aurait du mal à conserver son nom par sa proximité avec l'autoroute). Ce dernier sera également à proximité d'une maternité. À travers ce travail, l'infrastructure destinée à accueillir 60 000 voitures par jour, au minimum, devient plus claire, tout comme certains de ses impacts directs.

La carte est disponible en cliquant ici. 

 

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