En octobre, une trentenaire accusée du meurtre de son grand-père "grabataire" sera jugée à Lyon. Encourant la réclusion à perpétuité, elle assure qu'elle voulait l'"aider à mourir".
En plein débat sur la fin de vie, et alors que le Gouvernement souhaite faire évoluer les modalités de son encadrement et avancer vers une "aide à mourir", la cour d'assises de Lyon se penchera en octobre sur une affaire illustrant dans sa plus brute réalité la sensibilité de ce sujet. Une trentenaire originaire de l'est lyonnais sera jugée pour assassinat, accusée d'avoir tué son grand-père de 95 ans par incendie révèle nos confrères du journal Le Monde.
"C'est un acte qu'elle a commis par amour"
L'infraction étant caractérisée, l'accusée encourt la réclusion à perpétuité. Pourtant, "elle n'a jamais fait un jour de détention", rappelle son avocat Me Thibaud Claus, auprès de Lyon Capitale. Preuve d'une attention particulière portée à cette affaire, qui interroge profondément le système pénal. "C'est tout sauf un dossier caricatural. C'est une madame tout le monde, qui a fait comme elle pouvait, avec les moyens qu'elle avait face à cette réalité", poursuit le conseil.
Affaire particulière aussi car aucun membre de la famille n'a souhaité se constituer partie civile. "Tout le monde est d'accord pour dire qu'il était en grande souffrance, il était en position foetale toute la journée", explique Me Thibaud Claus. Mère de deux enfants, la trentenaire aurait voulu l'"aider à mourir", lui qui la considérait comme sa fille. "C'est un acte qu'elle a commis par amour", appuie encore son conseil.
La cour d'assises devra interroger la psychologie de cette trentenaire, pour établir la motivation de geste et ainsi "individualiser" la peine, décrypte Thibaud Claus. Mardi 16 avril, le contrôle judiciaire de l'accusée a été allégé, dans l'attente de son procès, prévu au mois d'octobre.
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Assassinat "par incendie" ??
Elle lui a mis le feu ??
C'est bizarre, quand même...