Dans son classement annuel de l’attractivité des grandes villes européennes pour les investissements, PwC a rétrogradé Lyon de la 10e à la 21e place. Selon ce cabinet, les investissements lyonnais seraient de moins en moins rentables, principalement à cause de l’augmentation du prix de l’immobilier. Mais la bonne santé de l’économie lyonnaise ne serait pas remise en cause.
La ville de Lyon aurait-elle atteint son pic d’attractivité ? C’est en tout cas l’hypothèse du cabinet PwC, leader mondial de l’audit et du conseil aux entreprises. Dans son classement de l’attractivité annuel, le cabinet a rétrogradé la métropole de la 10e à la 21e place européenne, la plus grosse chute du classement. Un analyste explique cette baisse par un facteur principal : le prix de l’immobilier de plus en plus cher à Lyon rend la ville de moins en moins rentable pour les nouveaux investisseurs. "La ville est devenue beaucoup plus chère que Bordeaux, Marseille ou Toulouse", écrit cet analyste dans son rapport.
La différence de prix entre Lyon et d’autres villes bien plus peuplées et au marché beaucoup plus grand comme Paris, Munich ou Berlin serait devenue trop minime pour que la capitale des Gaules reste aussi attirante que les années passées. Lyon est maintenant classé au même niveau que Birmingham, Manchester, Varsovie ou encore Zurich.
Une économie toujours aussi diversifiée
Toutefois, PwC ajoute dans son rapport que "rien n’a fondamentalement changé dans la puissante et bien diversifiée économie locale". Justement, cette économie, marquée par "la très forte présence d’entreprises locales et françaises" laisserait moins de place à de nouveaux investisseurs. Par exemple, la construction de la nouvelle tour To Lyon dont l’ouverture est prévue en 2022, est financée par des acteurs français déjà bien implantés : la Caisse des dépôts et Amundi, filiale du Crédit Agricole. 75% de toutes les transactions locales sont réalisées par des acteurs français.
Même si Lyon perd quelque peu de son attractivité internationale à cause d’un prix de l’immobilier de plus en plus élevé, la métropole reste "le second marché français après Paris" et joue un rôle primordial dans le transport européen de par sa position géographique entre l’Europe du Nord et l'Europe du Sud. Les investissements étrangers pourraient baisser dans la métropole sans que l’économie lyonnaise en souffre.