Malgré le froid glacial, entre 500 et 1 000 personnes ont répondu à l'appel du collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon-69, samedi après-midi.
Bravant le froid, entre 500 manifestants (selon la police) et un petit millier (selon les manifestants) ont effectué une boucle à partir de la place des Terreaux, en passant par la place des Jacobins, hier après-midi. Composé de plus d'une trentaine de syndicats*, collectifs et partis politiques, le collectif de soutien aux réfugiés et migrants Lyon-69 a montré que la cause des migrants ne laissait pas les Lyonnais indifférents.
Julien, membre du collectif, est ravi : "Avec ce qui se passait en ce moment à Lyon, il y avait matière à ce que les gens se mobilisent. On est plutôt content du résultat, surtout qu'on est en décembre et qu'il fait très froid. Ce doit être la plus grosse manif à Lyon depuis un moment sur cette question-là."
"Des papiers, une école, un toit pour tous"
Avec une telle diversité, la manifestation ne portait pas un seul et même message, mais la "solidarité avec les réfugiés du monde entier", et la volonté d'obtenir "des papiers, une école, un toit pour tous" a été martelée.
Même si le collectif "Jamais sans toit" n'occupe plus d'école suite au logement des familles à l'hôtel ou dans le gymnase du 7e arrondissement, ses membres tenaient à être présents : "Peu importe le motif, ce qui me fait plaisir c'est de savoir que ces familles sont au chaud. On est satisfait, mais on est vigilant pour la suite, prévient Allan Maria. On espère que toutes les familles seront prises en charge, et qu'aucune ne sera laissée sur le carreau."
"On s'oppose au tri entre les migrants"
Sur le plan lyonnais, la situation des personnes mal logées tend à s'améliorer, avec l'ouverture de gymnases, pour l'hébergement d'urgence des personnes sans domicile fixe : "Le plan "grand froid" va se déclencher, avec les températures négatives le jour et le soir, positive Julien. Le souci qu'on a, c'est la volonté de la préfecture de faire le tri entre ce qu'ils appellent les "bons" et "mauvais" migrants. On s'oppose totalement à cela."
D'autres, comme le syndicat Lutte ouvrière (LO), souhaitaient montrer leur désaccord vis-à-vis de la politique de la France, notamment à l'étranger. "Tout ce qui se passe est le fruit de cette politique. Si elle ne menait pas la guerre en Afrique, en Irak, en Syrie, il n'y aurait pas tous ces réfugiés", assure Marie Seemann, militante de LO. Avant d'ajouter : "On est pour que les migrants, les réfugiés, puissent avoir le droit d'asile, puissent s'installer, puissent circuler librement, comme ils le souhaitent."
Le prochain rassemblement est prévu mardi 5 décembre à 12 h 30, devant la préfecture, pour continuer à faire entendre les très nombreuses voix du collectif de soutien Lyon-69.
Tiens pas de réactions ? Omerta, autocensure...