Une information judiciaire a été ouverte à Paris, à la fin du mois de mars pour "complicité de torture" visant Ahmed Nasser al-Raisi, le président d'Interpol, dont le siège est basé à Lyon.
Cette information judiciaire a été ouverte fin mars 2022, selon l'AFP, après la plainte de deux britanniques visant Ahmed Nasser al-Raisi, le président émirati d'Interpol, dont le siège est basé à Lyon, dans le 6e arrondissement.
Un juge d'instruction parisien est chargé d'une enquête "après une plainte avec constitution de partie civile évoquant des "tortures" et "détentions arbitraires" en 2018 et 2019", explique encore l'AFP.
Les élus locaux, à Lyon, dans la Métropole et dans la Région, étaient vent debout en novembre 2021 lors de l'élection du général Ahmed Naser Al-Raisi, accusé de torture, à la présidence de l’organisation internationale de police criminelle, installée à Lyon.
Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, avait parlé de "honte". Comment un homme suspecté de tortures peut-il prendre la tête de l’organisation mondiale des polices? Je condamne fermement cette grave atteinte au respect des droits humains et à l'image de l'institution", s'était-il alarmé.
Bruno Bernard (EELV) et Laurent Wauquiez (LR), qui ne sont pourtant que très rarement d'accord, avaient même signé un courrier commun pour alerter le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur le fait qu’"une candidature entachée de plaintes poserait un vrai risque au fond et pourrait délégitimer l'institution et son accueil dans notre démocratie".
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