L'école Michel Servet (Lyon 1er) a été investie jeudi soir par des membres du collectif "Jamais sans toit". Quatre élèves sans-abri de l'établissement Robert Doisneau (Lyon 1er) et leur famille ont ainsi été hébergés pour la nuit.
Après l'école Grandclément à Vaulx-en-Velin lundi soir et l'établissement Robert Doisneau (Lyon 1er) mardi soir, des membres du collectif "Jamais sans toit" ont occupé l'école Michel Servet (Lyon 1er) ce jeudi soir afin de permettre à des écoliers sans-abri de l'école Robert Doisneau de "dormir au chaud avec leur famille".
"[Ce jeudi] à 17h45, le dispositif policier [était] toujours aussi conséquent devant l’école Robert Doisneau et les familles sans toit [de l'établissement] ne pouvaient pas dormir [à l'intérieur]", retrace le comité de soutien de l'école Robert Doisneau dans un communiqué. Ils assurent qu'une vingtaine de policiers sont déployés chaque jour devant les entrées de l'établissement "pour bloquer les entrées".
Deux familles de l'école Robert Doisneau relogées
Deux familles dont quatre enfants âgés de 7, 10, 10 et 14 ans ont ainsi dormi dans l'école Michel Servet ce jeudi soir. Une cinquantaine de personnes étaient venues les soutenir, selon le comité de soutien. "Une autre famille de l'école Victor Hugo, composée d'une mère et de quatre enfants, n'a pas pu entrer malgré les demandes, regrette Nolwenn, membre du comité de soutien. Par ailleurs, la famille d'Angela*, [élève dans l'établissement Robert Doisneau], est logée dans un hôtel d'urgence pour sept jours. Elle n'est pas venue à l'école ce jeudi, car c'est loin." Un autre ménage dont les enfants sont scolarisés dans cet établissement scolaire est hébergé pour la durée du plan froid.
"Nous regrettons bien évidemment que l’énergie utilisée par les institutions pour empêcher la mise à l’abri temporaire des familles ne soit pas plutôt déployée dans la recherche de solutions pérennes d’hébergement des écoliers et de leurs familles qui dorment encore à la rue ce 23 novembre. La solidarité citoyenne ne craint pas les menaces ni la présence policière. Nous ne laisserons pas ces familles dormir dehors et resterons déterminés dans nos actions tant que des solutions d’hébergement n’auront pas été proposées aux quatre familles restantes", conclut le comité de soutien.
*Le prénom a été modifié.