L’écriture inclusive n’est clairement plus en odeur de sainteté au sein des services de la région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez. La collectivité a tout simplement décidé de "bannir définitivement" ce style d’écriture, allant ainsi "à l’encontre de l’air du temps" pour le groupe écologiste à la région.
En amont de l’ouverture de la séance plénière du conseil régional, ce jeudi 14 octobre, une note interne, envoyée le 4 octobre, fait du bruit ces derniers jours dans les rangs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le document intitulé "Bon usage du français" que nous avons pu consulter, la collectivité que préside Laurent Wauquiez (LR) a officiellement décidé, entre autres choses, de "bannir l’écriture dite inclusive" des "actes, courriers, rapports et délibérations" du Conseil régional.
"Je ne laisserai pas cette écriture porter une vision dans laquelle s'emmêle dictature intellectuelle et wokisme"
Laurent Wauquiez, président Les Républicains, de la région Auvergne-Rhône-Alpes
La note précise que cette graphie n’est pas "intelligible par tous", en raison de son "anarchie typographique", qui "méconnaît les règles de l’orthographe et de la syntaxe française et qui crée une barrière supplémentaire à un grand nombre de personnes en situation de handicap". Désormais, il ne sera donc plus possible d’écrire "directeur(ice)s ou des ingénieurs/euses territoriaux/ales" dans les documents de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans les colonnes du Figaro, le président Les Républicains de la collectivité régionale est même allé plus loin en déclarant "je ne laisserai pas cette écriture porter une vision dans laquelle s'emmêle dictature intellectuelle et wokisme. […] c'est laid, cela défigure la langue française et déstructure les mots".
Une position "à l’encontre de l’air du temps"
Toutefois, pour Fabienne Grebert, la co-présidente du groupe d’opposition des écologistes à la région, "cette posture traduit un pouvoir politique tenu par un président de région qui incarne une forme de relation d’un grand mâle blanc dominant, qui a besoin de réaffirmer cette posture-là et que le langage est essentiellement masculin". Contactée par Lyon Capitale, l’ex-candidate aux élections régionales, battue au mois de juin 2021 par Laurent Wauquiez, ne se disait "pas du tout" surprise par la décision de l’élu Les Républicains. "Observez la place des femmes dans les prises de positon politique dans l’assemblée plénière, regardez dans la tribune qui parle, qui a le droit de parler et vous verrez que la place des femmes est très peu considérée", déplore la conseillère régionale écologiste.
"Cela en dit long sur l’état de notre société et le recul qu’incarne Laurent Wauquiez"
Fabienne Grebert co-présidente du groupe des écologistes au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes
"À l’encontre de l’air du temps", le fait de refuser la féminisation des noms de métiers "est encore pire", à entendre Fabienne Grébert. "C’est une violence symbolique extrêmement forte. Cela veut dire qu’une femme n’a pas le droit de féminiser son métier. On va pouvoir dire qu’une femme est un infirmier ? De quel droit ? Parce que c’est ça qui est en jeu", s’alarme-t-elle. Avant d’ajouter que "cela en dit long sur l’état de notre société et le recul qu’incarne Laurent Wauquiez".
Droite et gauche opposées sur le sujet à Lyon
Car en prenant cette décision l’élu LR va à contre-courant de la tendance initiée ces dernières années par de nombreuses personnalités politiques, principalement issues de la gauche. La position du président de la région ne pouvait ainsi pas être plus tranchée par rapport à celle de la ville de Lyon, où est installée le siège de la collectivité.
Lire aussi : L’opposition de droite dresse un inventaire au vitriol des premiers mois des écologistes à Lyon
Peu après son élection à la mairie lyonnaise, Grégory Doucet avait ainsi rapidement utilisé l’écriture inclusive dans la communication de la Ville, afin de contribuer à "l'égalité femmes-hommes". Un choix qui, à l’époque, n’avait pas manqué de faire réagir les élus de la droite, à l'instar du maire du 2e, Pierre Oliver (LR), qui avait alors fait valoir que cette graphie ne facilite pas la lecture ni l'accès aux textes. Un an et demi plus tard, le débat s’est donc transposé dans les rangs de la Région, où le rapport de force entre les écologistes et la droite est cette fois-ci inversé.
Je veux soutenir cette initiative. Il faut bien comprendre que l'écriture inclusive est et repose sur cette volonté de faire changer les mentalités sur l’égalité homme/femme par le langage, par l'écrit.
Mais n'oublions pas qu'en français, la règle grammaticale est que le masculin l’emporte sur le féminin. C'est une règle grammaticale là où les activistes de certaines mouvances entendent la domination des hommes sur les femmes ...
Une hérésie absolue !
David-69002 / Votre analyse même limitée a gêné un/e internaute puisqu' à sa demande vous avez été modéré par le Web master !
Les "nouveaux commentateurs" suivent apparemment tous ce schéma de "modération" pour éviter les manipulations politiques trop grossière 🙂
Donc inutile d'être parano.
L'intervention de Mme Grébert est du grand n'importe quoi, traduisant surtout un besoin de surfer sur le snobisme. Bientôt elle va philosopher sur le fait que LE soleil (qui brille fort) est masculin, tandis que LA lune est féminine (en allemand c'est l'inverse, qu'en conclura-t-elle?).
Quand est-ce que le Président de région acceptera le tarif UNIQUE TCL / TER ? Je comprends tout à fait que la lutte contre les femmes soit l'une de ses priorités mais je ne la partage pas forcément.
Ah, la bureaucratie...
Fabiene Grébert est-elle validée par la commission nationale du débat public..d'EELV ?
C'est vrai que le TER est de sa responsabilité, donc normalement qu'il... finance des études pour construire des contournements routiers plutôt que le chemin de fer pour tous, et qu'il nous parle de l'écriture inclusive dont tout le monde se fout ou presque ! 😀
pas etonnant de sa part...
s'il avait pensé à communiquer sur le marche du gout ca aurait été top on l'aurait pas manqué
les Verts incarnent le recul !
Oh ben dites, donc, c'est argumenté ça !
"Commentaire idiot !!!!!!!!!!!
La langue française est superbement et suffisamment riche.
Dire qu'elle est plus masculine que féminie est faux.
Tout vient de l'usage que certains en font;
- ne pas mélanger féminin-masculin quand le féminin d'un mot n'existe pas ;
- ne pas placer les mots féminins en premier dans leurs phrases ;
j'en passe et des meilleurs...
Tout est question d'éducation, de mentalité , pas de langue française soi-disant non adaptée
Il me semble que lorsqu'il y a un terme masculin avec un terme féminin, les accords se font toujours et obligatoirement sur... le masculin, non ?
😉
Les écolos - otes n'ont pas remarqué qu'en inclusif - ve , le masculin est toujours avant le féminin ? Et que les autres genres sont de facto exclus .
Leur écriture soit disant inclusive est en fait mâle orientée et exclusive ; comme leur perspicacité en somme .
Et essayez donc de lire à haute voix un texte en inclusif qui comporte beaucoup de participes passés ... ça rend dingue en 3 minutes !
Aucun/e des impétrants radicaux aux primaires EELV n'a été choisi par leurs électeurs/trices. Un réalisme qui les sauvent de l'extrémisme.. pour l'instant !
Se singulariser par une attaque en règle de notre belle et riche langue , telle en est la raison , négligeons leurs tous commentaires ce qui leur donneraient de l’intérêt .
Grébert , parfaite inconnue pour nombre de Métro sera vite oubliée après la présidentielle, quand aux élus de gauche, s' il désirerait faire passer aux oubliettes leur parti , ils ne s'y prendraient pas autrement , nombre d'entre eux ne soutiennent pas cette manière imposée d'attaquer notre riche langue qui n'a pas attendue quelques personnes décidés à se singulariser en attaquant la manière d'écrire .
Wauquiez incarne le recul (selon eux), mais eux sont la caricature du snobisme style quartier latin.
Le snobisme et la vision rétrograde de Wauquiez...