La métropole de Lyon vient de valider la création d'une zone de faibles émissions (ZFE) à partir de février 2019 à Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire. À terme certains véhicules utilitaires polluants seront sanctionnés d'amendes allant de 68 à 135 euros.
Lors du conseil métropolitain qui a lieu ce lundi, le Grand Lyon a adopté la mise en place d'une zone de faibles émissions (ZFE). À partir de février 2019, les véhicules utilitaires légers et les poids lourds n'auront pas le droit de circuler et stationner dans un périmètre dédié qui comprend les villes de Lyon, Villerubanne et Caluire-et-Cuire. Avant la mise en place de mesure coercitive – amendes allant de 68 euros pour les véhicules utilitaires légers à 135 euros pour les poids lourds - la ZFE entrera dans une phase pédagogique jusqu'au 1er janvier 2020. Des panneaux seront mis en place pour sensibiliser les personnes concernées. À cette date, les véhicules utilitaires légers et poids lourds non classés ou disposant d'une vignette Crit'Air 4 ou 5 n'auront pas le droit de circuler dans la ZFE. Puis au 1er janvier 2021, les véhicules utilitaires légers et poids lourds Crit'Air 3 seront aussi interdits.
Zone interdite aux véhicules polluants : que prévoit Lyon pour sa ZFE
Une partie de Bron et de Vénissieux aussi
Seul problème, les vignettes Crit'Air n'ont rien a voir avec la vraie pollution mais avec l'age du véhicule.
Le CO2 n'est PAS un polluant, c'est un gaz a effet de serre présent dans l'air ambiant à 0.6% et qui fait pousser les plantes plus vite.
Les polluants sont les particules fines, le NOX, les suies,, etc... MAIS PAS LE CO2 !!!
Encore une fois, la France a les mesures (soit disant) anti-pollution les plus bêtes du monde !
Bonjour,
NON, les vignettes Crit'air ne visent pas les émissions de CO2 : elles ne sont pas prises en compte par ce dispositif car les normes sur lesquelles se basent les vignettes ne visent pas le CO2, car ce gaz n'est pas considéré par la législation automobile européenne comme un gaz polluant direct (respirer du CO2 n'est en effet pas toxique pour l'homme et les animaux sauf à des doses très élevées).
Par contre, OUI, les vignettes Crit'air visent bien les émissions de POLLUANTS ATMOSPHÉRIQUES. C'est un objectif de qualité de l'air qui est poursuivi par ce dispositif spécifique Crit'Air : objectif de baisse des polluants atmosphériques, et non de baisse des émissions de gaz à effet de serre (les émissions de gaz à effet de serre des véhicules font l'objet d'autres réglementations et dispositifs)
Les vignettes CRIT'AIR sont en effet basées d'une part sur la motorisation du véhicule (essence/diesel/etc. ), mais aussi sur la norme européenne d’émissions atmosphériques dite EURO (norme réglementant les émissions de polluants atmosphériques : particules, particules fines, Oxydes d'azote , Monoxyde de carbone, Hydrocarbures méthaniques et non méthaniques des véhicules à moteur).
Les vignettes Crit'air sont donc basées sur le respect (théorique) de la norme EURO correspondante à l'année de mise sur le marché du véhicule (norme EURO1 pour les véhicules mis sur le marché à partir de 1993, puis norme EURO1, 2, 3, ... puis EURO 6 pour les véhicules à partir de 2015).
Le dispositif est loin d'être parfait, il doit être amélioré, notamment pour tenir compte des triches massives des constructeurs sur les émissions réelles de leurs véhicules (et non théoriques/déclarées), mais il n'est pas non plus aussi bête que vous semblez le décrire.
Et en fait c'est justement cette séparation du problème qu'on peut trouver très bête. Alors que la pollution de l'air et le dérèglement climatique sont naturellement liés et que lutter contre l'un permet a priori de s'attaquer aussi à l'autre, la Métropole, est arrivé à séparer artificiellement l'un de l'autre avec l'atelier "comment limiter la pollution de l'air tout en relançant l'industrie automobile ?". Il en ressort, en gros, que la contrainte pèse sur ceux qui ont un besoin professionnel de leur véhicule (les utilitaires) mais en aucun cas sur ceux qui l'utilisent par confort puisque la voiture individuelle n'est pas concernée. Et les jours de très très grosse pollution qui dure où la préfecture se déciderait enfin à limiter la circulation des autos, pick up et SUV (quasiment 50% des véhicules neufs vendus en 2018) équipés de leur critair 2 et 3 pourraient quand même circuler car effectivement: la consommation ne compte pas, on fait confiance aux test constructeurs, on ignore particules ultra-fines et sur-émission de NO2 attestée de certains filtres de génération récente, et surtout, on fait fi du constat qu'au niveau global c'est la société automobile qui pose problème. Des milliers de manifestant.e.s pour un sursaut climatique ce week-end qui demandent, pour beaucoup, que soit enfin abandonnée cette vision parcellaire et économiciste des choses qui nous conduit dans le mur.
Bravo, vous avez bien résumé le problème.
La question suivante est :
"comment ne pas rester coincé dans le problème :
c'est économiquement rentable de polluer !"
?
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Car sans les taxes pétrolières, que deviennent les services publics ?
Les personnes qui vivent loin du centre, le font (en partie) parce que les loyers proches de leur travail, sont trop élevés.
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?
Suivons les commentaires d’Abomination, sur ce sujet comme tous les autres c 'est un expert. ..Je rigole!!!