13 doctorants. 13 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la troisième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Laurie-Anne Sapey-Triomphe et ses recherches sur le syndrome d’Asperger avait su convaincre le jury. Et cette année encore, 13 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise qui a lieu le 28 avril prochain.
Avant de les découvrir en live sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et à sa thèse, allant du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie, qui a trois minutes pour vous rendre passionnant son sujet, souvent pointu et rempli de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
La candidate du jour : Charlotte Sholtes
Université Claude Bernard Lyon 1
Sciences de la Vie - Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire
Intitulé de sa thèse : Comprendre la dynamique mitochondriale dans les phénomènes de dégénérescence musculaire physopathologique dans Caenorhabditis elegans
Son parcours en cinq dates :
2009 : Bac S spécialité SVT
2009-2011 : Première et deuxième année de Licence de Biologie à l’Université de Bourgogne de Dijon
2011 : Troisième année de Licence en Génétique et Biologie Cellulaire à l’Université de Lyon1
2012-2014 : Master Génétique, Biologie de la Cellule et Pathologies, toujours à l’Université de Lyon
2014 : début de la thèse à l’Institut NeuroMyoGène, dépendant de l’Université. La thèse est financée par la Fondation Groupama pour la Santé qui choisit chaque année de financer une thèse en maladie rare.
L’objet de la thèse en trois lignes :
Le but de cette thèse est de comprendre et de corriger les mouvements des mitochondries -usines à énergie des cellules- dans les muscles lors de problèmes musculaires provoqués par la myopathie de Duchenne ou par le vieillissement. Tout ça est étudié dans un petit ver de 1 mm appelé le Caenordhabditis elegans ou c.elegans.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Charlotte a eu le déclic lors de la découverte de l’ADN durant un cours de SVT alors qu’elle était au collège. Elle a compris que des modifications sur l’ADN pouvait provoquer des maladies, qu’il était possible de les contrer grâce à la recherche. “ça m’a complètement émerveillée, et cet émerveillement ne m’a pas quitté”, précise la jeune femme. C’est pour cela qu’elle a décidé de devenir, comme elle le disait à l’époque avec ses mots d’enfants “chercheuse en maladie rare”.
Pourquoi ce souhait de participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
Charlotte aime les événements de médiation scientifique. Elle préfère d’ailleurs le terme de médiation plutôt que vulgarisation. Pour elle, “ces événements sont indispensables car ils permettent de rendre accessible à tous des connaissances sur des domaines dont ils ne sont pas spécialistes”. Et puis elle aime beaucoup parler de sa thèse parce que son sujet, c’est sa passion mais surtout pour “expliquer à quoi ça sert de chercher sur des maladies si peu répandues”. D’ailleurs Charlotte se voit bien maître de conférence histoire de continuer à allier la transmission du savoir et la recherche. Et puis pourquoi pas “provoquer des passions”.