13 doctorants. 13 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la troisième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Laurie-Anne Sapey-Triomphe et ses recherches sur le syndrome d’Asperger avait su convaincre le jury. Et cette année encore, 13 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise qui a lieu le 28 avril prochain.
Avant de les découvrir en live sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse allant du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie qui a trois minutes pour vous rendre passionnant son sujet, souvent pointu et remplis de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
Le candidat du jour : Emmanuel Roux
INSA, Université Lyon 1 et Université de Florence
Sciences Exactes - Mécanique, Energétique, Génie Civil et Acoustique
Intitulé de la thèse : Définition et pilotage d’une sonde matricielle 2D pour l’échographie 3D
Son parcours en quatre dates :
2008 : Bac S, section européenne et intégration de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) en section Musique-études.
2011-2012 : échange académique ERASMUS au Politecnico di Torino (Turin, Italie) - Stage au laboratoire Biolab et directeur de l’orchestre Einaudi.
2013 : Diplômes d’ingénieur en génie électrique de l’INSA et du master de Recherche Sciences, Technologies et Santé à Lyon.
Stage de Master au laboratoire CREATIS débouchant sur un financement d’une bourse de thèse et entrée à l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne et fondation du TroubleMaker Trio, groupe de jazz vocal.
2014-2015 : premiers congrès internationaux à Chicago (USA) et Taipei (Taïwan). Année de résidence à Florence dans le cadre de la co-tutelle entre UCBL 1 et l’Université de Florence. Ténor dans la chorale de l’Université de Florence et concert du TroubleMaker Trio.
L’objet de la thèse en trois lignes :
Le but de cette thèse est d’optimiser de nouvelles sondes échographiques pour l’imagerie ultrasonore 3D temps réel. Quelle est l’instrumentation optimale pour “crier” dans un milieu inconnu, “écouter” les échos et cartographier l’espace environnant ? La thèse d’Emmanuel tente d’y répondre dans un contexte médical.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Comme on peut le constater à la lecture de son parcours, Emmanuel est un passionné de musique et est arrivé à la recherche par hasard, au gré de ses rencontres. Le sujet de sa thèse combine le son et l’image, un peu comme la musique : pouvoir créer des images médicales grâce aux ondes acoustiques, un peu comme la musique créé des images mentales avec du son. “Ce processus a une vraie beauté, et c’est extrêmement motivant de pouvoir le mettre au service de la santé”.
Pourquoi ce souhait de participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
Pour le jeune homme, la recherche est cloisonnée et il souhaite justement l’ouvrir au plus grand nombre. “L’Université est ouverte à tous mais son noyau, qui est la recherche est difficilement accessible. Le concours permet justement de l’ouvrir” ajoute t-il avant de préciser qu’il aimerait pouvoir s’inscrire dans “une génération capable de transmettre un regard plein de curiosité afin de partager la vision d’une recherche accessible et ouverte sur la société”.