13 doctorants. 13 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la troisième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Laurie-Anne Sapey-Triomphe et ses recherches sur le syndrome d’Asperger avait su convaincre le jury. Et cette année encore, 13 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise qui a lieu le 28 avril prochain.
Avant de les découvrir en live sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse allant du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie qui a trois minutes pour vous rendre passionnant son sujet, souvent pointu et remplis de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
La candidate du jour : Gloria Vilches Freixas
INSA de Lyon
Sciences de la Vie - Electronique, électrotechnique, automatique
Intitulé du sujet de thèse : Tomodensitométrie conique bi-énergie pour le guidage en protonthérapie
Son parcours en quatre dates
Septembre 2007 : Master de physique à l’Université de Barcelone et découverte de la physique médicale.
Mars 2008- Juillet 2011 : Ecole de Spécialisation en Physique Médicale à Rome et résidence hospitalière entre Rome et Pavie.
Janvier 2011 - Décembre 2013 : Physicienne médicale à Pavie auprès de la Fondazione CNAO.
Mars 2014 : début de thèse en Physique Médicale au sein du laboratoire CREATIS à Lyon
L’objet de la thèse en trois lignes
Le but finale de la thèse de Gloria est d’améliorer la prédiction de la portée des protons chez des patients atteint de cancer lors de la planification du traitement avec faisceaux de protons. Pour cela, elle utilise un scanner bi-énergie qui permet d’acquérir les images de référence en 3D.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Gloria découvre la protonthérapie alors qu’elle est en Italie et ce traitement contre le cancer la fascine tout de suite. La protonthérapie est une technique de radiothérapie permettant de soigner des cancers inopérables ou localisés dans des zones difficiles. “J’ai déjà abordé le côté clinique du sujet quand je travaillais dans un centre de protonthérapie”, explique la jeune femme, “et puis il y avait une offre pour cette thèse et ça me permettait de travailler sur le même sujet mais du côté recherche”.
Pourquoi vouloir participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
Gloria trouve particulièrement exigeant et amusant d’être capable de résumer ses travaux scientifiques en trois minutes de façon accessible pour tout public. Et puis, pour elle, “c’est dommage qu’il existe un barrage entre la recherche et la société puisque elle lui est nécessaire. Il est important de montrer que des liens existent entre les deux”.