13 doctorants. 13 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la troisième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Laurie-Anne Sapey-Triomphe et ses recherches sur le syndrome d’Asperger avait su convaincre le jury. Et cette année encore, 13 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise qui a lieu le 28 avril prochain.
Avant de les découvrir en live sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse allant du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie qui a trois minutes pour vous rendre passionnant son sujet, souvent pointu et remplis de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
La candidate du jour : Laura Mikula
Université Claude Bernard Lyon 1 et Université de Montréal
Sciences de la Vie - Neurosciences et cognition
Intitulé de la thèse : intégration multi-sensorielle pour l’action chez les sujets sains et les patiens avec ataxie optique
Son parcours en cinq dates :
2009 : bac S spécialité SVT, obtenu avec mention bien à Papeete (Polynésie Française)
2009-2012 : licence de physiologie à l’Université Claude Bernard Lyon 1
2012-2014 : Master de Recherche en Neurosciences à l’Université Claude Bernard
2014 : thèse en co-tutelle ; doctorat en neurosciences et cognition à Lyon et doctorat en sciences de la vision à l’Ecole d’Optométrie de l’Université de Montréal
2015 : année à Montréal dans le cadre de la co-tutelle
L’objet de la thèse en trois lignes :
Plusieurs sources d’information nous renseignent sur la position de la main, mais comment sont-elles intégrées en vue de réaliser un mouvement ? Laura étudie les mécanismes de cette intégration dite “multi-sensorielle” chez des sujets sains et des patients atteints d’un trouble de la coordination visuo-motrice appelé ataxie optique.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Laura a découvert la neuroscience en licence de physiologie avant de découvrir l’ataxie au cours d’un stage de master. Si ce syndrome reste peu connu, il permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et s’intéresser à l’ataxie est assez novateur. Et puis Laura est très attachée à son laboratoire Equipe IMPACT, spécialisé dans le mouvement et l’espace. “Je suis une passionnée de danse, alors c’est d’autant plus stimulant pour moi de travailler avec eux !”
Pourquoi participer au concours “Ma thèse en 180 secondes”
“J’ai assisté à la finale à Lyon, il y a deux ans”, précise Laura qui dit aime se prêter au jeu de la vulgarisation. “ça oblige à présenter notre travail, et puis dans notre métier on est amené à échanger avec différents publics, il faut donc savoir adapter notre discours”. Elle ajoute également que le concours est également l’occasion de présenter ses recherches dans un cadre moins conventionnel.