13 doctorants. 13 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la troisième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Laurie-Anne Sapey-Triomphe et ses recherches sur le syndrome d’Asperger avait su convaincre le jury. Et cette année encore, 13 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise qui a lieu le 28 avril prochain.
Avant de les découvrir en live sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse allant du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie qui a trois minutes pour vous rendre passionnant son sujet, souvent pointu et remplis de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
La candidate du jour : Mathilde Petton
Université de Lyon 1
Sciences de la Vie - Neurosciences et cognition
Intitulé du sujet de thèse : Les bases neuronales des fluctuations spontanées de l'attention
Son parcours en cinq dates :
2009 - 2010 : Master 1 de psychologie cognitive - neuropsychologie à l'Université Lyon 2
2010-2011 : Stage au centre d'évaluation neuropsychologique et d'orientation pédagogique (CENOP) à Montréal
2011-2012 : Master 2 Recherche en neuropsychologie et neurosciences cliniques à Lyon 2
2012-2013 : Master humanité et sciences humaines à Lyon 2. Obtention du titre de psychologue spécialisé en neuropsychologie
2013-2016 : Doctorat en neurosciences et chargée des investigations cognitives intracérébrales à l'hôpital neurologique de Lyon dans le service des épilepsies avec un statut d'ingénieur d'étude.
L'objet de la thèse en trois lignes :
Pourquoi est-il si difficile de rester concentrer ? Pourquoi a t-on tendance à partir dans nos pensées alors que nous sommes pourtant censés être concentrés sur la lecture d'un livre ou sur la conférence à laquelle on assiste ? La thèse de Mathilde consiste à comprendre ce phénomène d'un point de vue neuronal.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Avec un parcours universitaire rythmé de stages en neuropsychologie, Mathilde s'est spécialisée progressivement dans la prise en charge d'enfants en difficultés scolaires. Avec un constat : les enfants consultent très souvent pour des problèmes d'attention. "Il me semblait extrêmement intéressant d'en apprendre davantage sur l'attention, surtout qu'elle est au cœur de notre fonctionnement cognitif et de notre relation au monde et à l'autre." Elle tient aussi à préciser que sa rencontre avec Vania Herbillon, neuropsychologue, et Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences, a été décisive dans le choix du sujet.
Pourquoi vouloir participer au concours "Ma thèse en 180 secondes" ?
"C'est un challenge" affirme Mathilde. Mais le concours est aussi une très bonne opportunité pour elle d'apprendre à vulgariser sa recherche et à la rendre accessible. Quand on est passionné comme la jeune femme "c'est l'occasion de pouvoir le communiquer au plus grand nombre".