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Image d’illustration. © Tim douet

Malgré la fin de la grève des pompiers, le département du Rhône et la Métropole de Lyon restent vigilants

Alors que la fin de la grève, débutée le 1er octobre dernier, a été votée par les pompiers du Rhône, ses deux principaux financeurs attendent une réponse de l'État.

Après presque cinq mois de grève, les pompiers du Rhône et de la Métropole de Lyon ont mis fin à ce mouvement inédit. Au terme d'un vote mené du 14 au 18 février, à la demande des organisations syndicales, 59 % des salariés du SDMIS (78 % de votants) ont émis un avis favorable aux propositions faites par leurs financeurs, à savoir le département et la Métropole.

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Parmi les réponses apportées grâce à ces mesures, figure notamment l'embauche de 16 sapeurs pompiers, qui devraient être ciblées sur les casernes de Villeurbanne La Doua, Décines-Meyzieu, Tassin et Feyzin. Une augmentation de salaire pour tous les agents d'environ 50 euros brut, correspondant à une prime d'intéressement, ou encore l'aménagement du temps de travail en font aussi partie.

"Les collectivités ne peuvent rester seules face à ces difficultés financières structurelles"

"Cette sortie de crise ne peut cependant nous contenter pleinement : la situation de nos pompiers reste préoccupante et les collectivités ne peuvent rester seules face à ces difficultés financières structurelles, tempère le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard. Je reste en attente d’une issue du Beauvau de la sécurité civile, qui doit créer de nouvelles recettes pour les SDIS. L’État doit reconnaitre le rôle spécifique du SDMIS au-delà de son territoire".

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Ce Beauvau de la sécurité civile "doit apporter de nouvelles recettes pérennes pour les SDIS dès 2026", ajoutent dans un communiqué de presse les services métropolitains et départementaux. Le président du département, Christophe Guilloteau, rappelle : "Pour le Rhône, cet effort financier à caractère exceptionnel est important d’autant que nous prenons en charge la part qu’auraient dû payer les communes et intercommunalités".

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Cette aide "exceptionnelle", qui doit encore faire l'objet d'une délibération dans chacune des assemblées respectives, est de l'ordre de 1,875 millions d'euros, dont 1,5 pris en charge par la Métropole et le reste par le département du Rhône, qui prend ainsi à sa charge la part des communes et EPCI. "Cela aurait été une contrainte budgétaire supplémentaire pour elles et la procédure aurait duré dans le temps", estime Christophe Guilloteau.

Le SDMIS et l'intersyndicale, eux aussi dans l'attente

Dans un communiqué du SDMIS, sa présidente Zémorda Khelifi précise : "Des négociations reprendront à l’issue du Beauvau de la Sécurité Civile et du projet de loi, pour tenir compte notamment des avancées et des réponses de l’Etat en matière de contribution financière aux budget des SDIS en général, et du SDMIS en particulier".

Le syndicat SUD pompiers 69, lui, donne rendez-vous en octobre prochain pour l'assemblée générale et continue de maintenir la pression, indiquant que les préavis de grève pour cette période sont "rédigés et prêts à être déposés aux autorités".

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