300 manifestants ont défilé à Toulouse, en hommage à Rémi Fraisse, malgré l'interdiction du rassemblement par la préfecture de Haute-Garonne. Des échauffourées ont eu lieu entre jeunes casqués ou équipés de masques à gaz et des forces de l'ordre. Deux voitures ont brûlé (mise à jour à 17h30)
Malgré l'interdiction du rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, mort il y a deux semaines lors d'affrontements entre policiers et manifestants, la préfecture de Haute-Garonne avait prévu le "coup". Des violences ont bien eu lieu dans la "ville rose". Environ 300 manifestants s'en sont directement prix aux forces e l'ordre et au matériel urbain. Deux voitures ont brûlé et dans certaines rues, on était plus en version guérilla urbaine qu'une rassemblement pacifiste. Certains jeunes étaient déguisés en clowns (Mise à jour à 17h30).
"La cristallisation des oppositions liée au décès" de Rémi Fraisse rend "éminemment prévisible les risques d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre". Vendredi soir, la préfecture de Haute-Garonne a interdit la manifestation prévue ce samedi à 14h00 à Toulouse contre les "violences policières", après la mort de Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par l'explosion d'une grande de police.
Malgré l'interdiction, le collectif Testet (pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, dans le Nord-Ouest du Tarn, menacée de destruction par le projet de barrage de Sivens) n'a pas annulé le rassemblement, précisant néanmoins sur son site Internet qu'il "soutient uniquement les manifestations dont l'appel indique clairement qu'il y a volonté de manifester pacifiquement".
Un important dispositif de sécurité a été mis en place pour assurer l'application de l'arrêté préfectoral, le préfet ayant relevé des tracts diffusés dans une université toulousaine appelant à "prendre la rue" et "(invitant) les étudiants à venir munis de masques et de casques".