Lancé par le collectif national iranien "femme, vie, liberté", le mouvement a été suivi par près de 900 personnes. Contre la dictature, pour les femmes et en hommage aux victimes.
"Femme, vie, liberté", "non à la République islamique, terroriste, en Iran" ou encore "solidarité avec les femmes du monde entier !" Voilà les slogans qui résonnent sur la place des Terreaux dimanche 8 janvier. Les Iraniens sont descendus dans la rue pour soutenir la révolution en cours dans leur pays d'origine. Contre la dictature, pour les femmes et en hommage aux victimes du régime en place.
Si en Iran les manifestations et la contestation sont fortement réprimées, à l'image de Mahsa Amini assassinée pour le simple fait de ne pas avoir porté le voile. Dans notre région, la dictature islamique fait aussi des victimes. Mohammad Moradi s'est suicidé, le 26 décembre, pour alerter l'opinion publique sur la révolution iranienne.
Trois revendications
Les manifestants venus faire entendre leur voix sont clairs, "nous avons au moins trois revendications." D'abord, la fin de la République islamique, la liberté pour tous, mais surtout pour toutes et la fermeture de l'ambassade d'Iran. "C'est une guerre qui a lieu en Iran, une guerre entre le gouvernement et le peuple", dénonce Said. Shirine de son côté indique "le régime ne va pas durer, il va tomber et nous seront là jusqu'au bout. Contre les exécutions."
Shirine indique : "le régime ne va pas durer, il va tomber et nous seront là jusqu'au bout."
Mais ce rassemblement était aussi une occasion de rendre hommage aux nombreuses victimes du régime durant les manifestations. En tête de liste, la personne qui a mis en route la révolte iranienne, Mahsa Amini. Le portrait de Mohammad Moradi est aussi brandi dans la foule. Said se dit profondément choqué par ce geste "je comprends ce qu'il a fait, dans toutes les révolutions il faut malheureusement que quelqu'un alerte sur la situation."
Deux drapeaux tricolores côte à côte
La place des Terreaux s'est recouverte de drapeaux iraniens, vert, blanc et rouge. Des dizaines de ces derniers flottaient devant l'hôtel de ville. Mais à leur côté, le drapeau français était, lui aussi, présent. Comme un signe de solidarité, de fraternité. "Je soutiens totalement ce mouvement", explique Dominique, "depuis que les Iraniens ont renversé le Shah en 79, la révolution a été récupérée par des extrémistes religieux. Ceux qui sont là ne demandent que la liberté."
La manifestation a été suivie dans plusieurs villes de France. Lyon se place en tant que capitale du soutien à la révolte iranienne. En Iran, le gouvernement compte supprimer la police des mœurs, une concession jugée bien insuffisante par les manifestants.
Iran , Afghanistan, Pakistan.. Joyland du Stan! Où a été hébergé l'ayatollah Khomeiny en 1979 ?