Le maire de Lyon, Gregory Doucet et le préfet du Rhône, Pascal Mailhos ont saisi la justice après une manifestation sauvage de l’extrême droite à Lyon. (Photo Hadrien Jame)

Manifestation de l’ultra droite à Lyon : l’État et la Ville ont saisi la justice 

À la suite de la manifestation sauvage de près de 200 personnes se revendiquant de l’ultra droite et de l’extrême droite à Lyon, l’État et la Ville de Lyon ont saisi le procureur pour des propos xénophobes incitant à la haine. 

Vendredi 21 octobre, près de 200 personnes affiliées à l’extrême droite et à l’ultra droite avaient défilé dans les rues de Lyon lors d’une manifestation sauvage. Une manifestation organisée sur fond de récupération politique du meurtre de Lola et qui ce soir-là à Lyon a pris une tournure xénophobe. Sur deux banderoles affichées en tête de cortège on pouvait ainsi lire "Justice pour Lola" et "L’immigration tue", alors que certains manifestants scandaient "Immigré assassin", comme le laissent entendre plusieurs vidéos de l’événement. 

En réponse, le préfet du Rhône Pascal Mailhos avait saisi le procureur de la République au titre de l’article 40, condamnant "les propos xénophobes et de haine" tenus lors de ce rassemblement non déclaré. Ce mardi 25 octobre, la mairie de Lyon en a fait de même. Selon une information de Tribune de Lyon que nous avons pu confirmer, l’adjoint à la sécurité Mohamed Chihi a saisi l’article 40 pour des propos dont le caractère incitait à la haine. L’élu aurait également saisi la justice au titre d’une agression imputée à l’extrême droite survenue le 14 octobre devant le palais de justice, dans le 5e arrondissement. Une enquête est en cours concernant cette agression. 

Doucet a demandé la dissolution des Remparts

Des mesures qui vont dans le sens d’un courrier du maire de Lyon adressé au président de la République, dans lequel il demande la dissolution des Remparts, le groupe d’extrême droite qui, selon lui, aurait revendiqué la manifestation de vendredi. Dans un communiqué envoyé ce mardi, Les Remparts assure de son côté que son collectif "n’est en aucun cas responsable des slogans entonnés [vendredi 21 octobre, NDLR]". Installé dans le 5e arrondissement Les Remparts apparaît comme l’héritier de l’association Génération identitaire, dissoute en mars 2021.

Lire aussi : Grégory Doucet demande la dissolution du groupe d’extrême droite "Les Remparts"

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