Manifestation interprofessionnelle pour la hausse des salaires à Lyon

Face à l’inflation, l’union départementale Rhône de la CGT et Solidaires ont manifesté entre Jean-Macé et Bellecour pour demander une hausse des salaires.

Cheminots, enseignants, soignants ou encore livreurs à domicile, ont suivi l'appel de l'union CGT et Solidaires jeudi 10 novembre. Le cortège parti à 11h30 de la place Jean-Macé et est arrivé aux alentours de 13h à Bellecour. La manifestation s'est faite dans le calme. Durant le défilé le camion de la CGT annonce 3 000 manifestants, la préfecture quant à elle en annonce un millier.

Cette nouvelle journée de grève est placée sous le signe de l'inflation. Les militants, venus de différentes professions, réclament une hausse des salaires et plus de moyens pour les services publics. "Avec l'augmentation des prix, cela commence à être dur de payer les loyers et les courses", se désole Pierre Crépel, un retraité. Les plus âgés viennent aussi soutenir les plus jeunes à l'image d'Alex Arqué cheminot depuis 35 ans, "j'ai une prime d'ancienneté alors ça va mais les jeunes sont payés deux fois moins que moi."

Le service public "à l'abandon"

En parallèle des salaires, les grévistes dénoncent aussi "l’état du service public sinistré et catastrophique", Frédérique Fournier du centre hospitalier Le Vinatier. Sa collègue Nathalie Gramaje enchaîne, "la crise Covid a terminé d'achever le secteur de la santé, beaucoup sont trop désabusés et partent." Le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie manque cruellement de personnel, 40 postes de médecins manquent.

Du côté des cheminots c'est le même constat. "Notre secteur a beaucoup de difficulté à embaucher et surtout à retenir les jeunes", explique Faure Judicael, en ajoutant "les salaires sont trop bas, entre 1 200 et 1 300 euros quand on commence." Plusieurs pétitions en ligne ont été lancées dernièrement pour demander plus de moyens humains et matériels. "Nous avons bon espoir qu'elles soient entendues par la direction de la SNCF, mais c'est aussi aux usagers de se faire entendre", précise le cheminot. (La CGT compte "défendre" le TER en Auvergne-Rhône-Alpes)

Après la grève de la raffinerie de Feyzin et celle des agents de la ville de Lyon, les services publics eux aussi ont leur mot à dire. Ce n'est cependant pas un jeudi noir comme cela pouvait être pressenti.

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