Les syndicats enseignants prévoient de manifester à nouveau ce mercredi, devant le Rectorat. Suite aux propos racistes et antisémites dont a été victime une enseignante du lycée Tony Garnier de Bron, un préavis de grève avait été décrété le 5 mai. Face à l'absence de réactions du chef d'établissement, un nouveau mouvement de protestation se dessine.
Accumulations de provocations, caricatures, allusions aux origines et pratiques religieuses de l'enseignante sont pointés du doigt. Les enseignants du lycée Tony Garnier de Bron avaient dénoncé le "harcèlement" des élèves à l'encontre de leur professeure, victime de propos racistes et antisémites. Pour faire cesser ces agissements, la professeur avait alerté le chef d'établissement et rédigé des rapports. Les élèves mis en cause ont fait l'objet d'un avertissement, en février. Selon le chef d'établissement, Jérôme Frey, les faits n'étaient pas suffisamment graves pour convoquer un Conseil de discipline. "L'enseignante m'a dit qu'elle se sentait victime de harcèlement. Un élève a par exemple crié "saucisson". Mais un autre lycéen de la classe a un nom qui se rapproche du mot saucisson. On est sur le ressenti de cette professeure." Un préavis de grève avait alors été décrété le mardi 5 mai par les enseignants du lycée.
Face au silence général une manifestation intersyndicale (CGT, SNES-FSU, Sud'Education) aura lieu devant le rectorat, aujourd'hui à 14 heures. Selon le syndicat Sud Education, "les caricatures remises au chef d’établissement comme pièces à conviction ont été détruites par celui-ci, qui a minimisé les faits et refusé de saisir un conseil de discipline." Les syndicats enseignants exigent le respect "de leurs conditions de travail."