Alors que la polémique monte autour d’un possible encadrement du marché sauvage de la place Gabriel Péri à la Guillotière, Fanny Dubot, la maire du 7e arrondissement, rappelle que "rien n’est acté" et que la majorité n’a pas prévu d’autoriser "une pratique illégale".
L’opposition a dénoncé ce mercredi matin votre projet de légalisation du marché sauvage de la place Gabriel Péri. C’est une piste que vous étudiez. Ce projet est-il acté ?
Absolument pas. Rien n’est acté sur la place Gabriel Péri. Nous discutions tous les mardis soir sur différents sujets. Déplacer le marché fait partie des choses en réflexion. Cela a été soulevé lors de la concertation. Mais je tiens à dire que nous ne pouvons pas déplacer quelque chose d’illégal. Nous n’allons pas légaliser une pratique illégale. Nous ne voulons pas autoriser le recel. La réflexion porte sur l’encadrement d’une activité de marché puisqu’elle existe de manière récurrente depuis des années. Déplacer ce marché permettrait de libérer une place qui est infernale, car on ne peut plus passer. Mais il n’y a pas de solution miracle. C’est une réflexion. Encore une fois, aucune décision n’a été prise. À ce jour, aucune étude n’a été commandée. Ceux qui sont à l’origine de cette polémique le savent, mais ont souhaité le monter en épingle. À ceux qui disent qu’il faut interdire le marché, je rappelle qu’il est déjà interdit et que les forces de l’ordre interviennent tous les jours. Nous pouvons les faire venir deux fois par jour, mais ça ne marchera pas plus. C’est pour cette raison que nous nous projetons sur d’autres solutions.
Vous dites que l’encadrement est une des solutions envisagées. À titre personnel la soutenez-vous ?
C’est une idée à creuser. Sur le marché actuel, mis à part renforcer la présence des forces de police, et je sais si on peut aller plus loin, je n’ai pas d’autres idées. Mais je suis preneuse. Il y a déjà la Police nationale, la police municipale, les CRS, le GOM (groupe opérationnel mobile de la police municipale de Lyon), les douaniers qui sont mobilisés. La place Gabriel Péri est l’une de celles où il y a le plus de caméras de vidéosurveillance. Cela ne permet pas de sécuriser la place. Il faut être pragmatique. C’est une activité quotidienne dont on ne se débarrasse pas alors pourquoi ne pas la proposer de manière légale. C’est du pragmatisme plus que du renoncement.
“C’est une activité quotidienne dont on ne se débarrasse pas alors pourquoi ne pas la proposer de manière légale. C’est du pragmatisme plus que du renoncement”
La droite lyonnaise, en s’appuyant sur le modèle du marché des Biffins, pointe le fait que l’encadrement du marché à la sauvette aurait un impact négatif sur le trafic de drogue ou de cigarettes. N’est-ce pas un effet collatéral à craindre ?
Je ne sais pas si cela aggraverait la situation. Aujourd’hui, le trafic existe. Les rixes aussi vu que nous avons une forte concentration de personnes sur un petit espace. En encadrant le marché et en le déplaçant, nous laisserions moins le champ libre aux dealers et aux vendeurs de cigarettes. Nous allons aussi utiliser l’urbanisme pour desserrer la place. C’est en débat. Nous donnerons nos premières orientations en juin à la suite de nos neuf ateliers de concertation.
Vous dites que l’idée de déplacer le marché et de l’encadrer a surgi de citoyens lors de la concertation. Une version contestée par des associations opposées à ce projet ainsi que par vos opposants qui décrivent la concertation comme une mascarade…
Nos ateliers de concertation et de travail sont menés avec toutes les personnes impliquées sur la place. Ce ne sont pas forcément nos amis politiques. Des collectifs d’habitants, des associations et dix citoyens tirés au sort participent à ces réunions. Nous prenons note de ce qu’il ressort de ces ateliers. En juin, nous dirons ce que l’on en garde. Nous n’en sommes qu’au début de notre action sur la place Gabriel Péri et la Guillotière. Nous recrutons un directeur de projet qui aura pour mission de suivre le devenir de cette place pendant tout le mandat. C’est un poste qui n’existait pas. Nous allons ouvrir la maison du projet où les riverains pourront s’informer et discuter de l’évolution de la place. La ville montre qu’elle se préoccupe de la Guillotière.
Lire aussi : Marché sauvage de la Guillotière : la droite dénonce la "capitulation" des verts à Lyon
Magnifique !!
Tout et son contraire dans un seul et même article !!
Je cite la maire du 7eme Arr. :
"Nous n’allons pas légaliser une pratique illégale."
"C’est une activité quotidienne dont on ne se débarrasse pas alors pourquoi ne pas la proposer de manière légale. "
Ces gens sont à vomir. Et elle ose dire que ce n'est pas du renoncement !!
Et à la fin de l'interview, elle se défausse en disant que l'idée ne vient pas d'eux (les pastèques), qu'ils ne font que suivre les idées sortis des "ateliers de concertation" (sic).
Comment y participe-t'on à ces ateliers ? j'aimerai entendre ce qu'il s'y dit.
Je me sens seul, las....
"Nous n’allons pas légaliser une pratique illégale" et plus loin "pourquoi ne pas la proposer de manière légale"
Le "en même temps" à la sauce Lyon 7° !
J'attends avec impatience la nomination du directeur de projet ... encore une occasion de placer une amie pastèque ?
@Limas69 : surement, bien sûr !
C'est pas avec une maire pareille que je vais l'avoir mon pont routier dans le prolongement de la Rue des Girondins vers Confluence, ni celui allant de la Rue Gustave Nadaud vers le Cours Suchet !!!
Pourtant c'est évident que l'on manque de ponts sur le Rhône, au Sud de Lyon, après le Pont Gallieni.
Evidemment pour tout le monde sauf les pastèques !!
Une seule et unique solution :
Planter un commissariat sur cette place.
Accessoirement refuser tous les baux des kebabs et autres magasins de téléphone inutiles. En un mot GENTRIFIER la place GP et l’axe rue de Marseille jusqu’au Garage Citroën.
C’est un choix politique qui peut semble horriblement raciste et injuste, c’est vrai. On aimerait ne pas en arriver là. Mais il n’y aura pas trente six solutions au problème. Sinon on accepte que ce quartier reste tel qu’il est pour encore des décennies.
LE monde de Oui OUI chez nos amis pastèques
« Nous avons conscience que nos concitoyens ne mangent pas du homard tous les jours, bien souvent c’est plutôt des kebabs », Sibeth Ndiaye. Photo à l'appui.
"C’est du pragmatisme plus que du renoncement.", ben voyons. Elle nous prend vraiment pour des c...
ça en fait des commentaires haineux qui ne supportent pas que les voix de différentes personnes soient entendues ! ("entendues" ne voulant pas dire "au pouvoir") 😀
Sur ce plan votre commentaires "vous et d'autres" était symptomatique🎃