Depuis ce samedi matin 10h, le port du masque est devenu obligatoire dans certaines rues de Lyon. Notamment en Presqu'île et dans le Vieux-Lyon, les endroits très fréquentés. Nous sommes allés à la rencontre des Lyonnais. Reportage.
Depuis ce samedi matin 10h, le port du masque est devenu obligatoire dans certaines rues de Lyon. Sur les zones de flux et de fortes densités entre 10h et 23, en gros les quartiers très fréquentés en journée, la Presqu'Ile entre Bellecour et Hôtel de Ville, le Vieux-Lyon, la Guillotière, la Part-Dieu, la rue Victor-Hugo.
Mais aussi sur les lieux de rassemblement entre 18h et 02h, en gros sur les berges du Rhône et de la Saône, où les rassemblements sont nombreux le soir, ainsi que sur le bas des Pentes de la Croix-Rousse, où les bars pullulent.
Le sujet des horaires interpelle
Aux Terreaux, d'assez grands panneaux annoncent une "entrée" de zone où le port du masque est obligatoire. Mais cela ne change pas beaucoup l'attitude des passants. Où ils l'ont déjà. Où ils ne le mettent pas. "Je ne bouge pas, alors je n'ai pas besoin de le mettre c'est ça ? C'est comme si j'étais dans un bar ou un restaurant", questionne Julien, assis sur les marches de l'Hôtel de Ville, sur la place des Terreaux.
Julien doit pourtant mettre un masque, comme les cyclistes qui traversent la "zone interdite". Ou aussi les conducteurs de trottinettes. Tous. Sans exception.
Attablée à une terrasse des Terreaux, Johanna approuve la mesure. Avec quelques nuances. "Je suis pour le port du masque généralisé. Ca va ce n'est pas la mort quand on est en ville. Il y a du monde, c'est normal de protéger les autres. Surtout quand vous savez qu'un cas sur 2 est asymptomatique (38% des cas positifs cette semaine dans la région). Après pourquoi des horaires ? C'est déjà assez compliqué avec les lieux, savoir où c'est obligatoire ou pas... Là, on rajoute des heures où c'est obligatoire, d'autres pas. Comme si le virus circulait à 11h le matin et pas à 9h. C'est incompréhensible".
Environ 2 personnes sur 3 portent un masque
Nous nous baladons sur la Presqu'île. La nouvelle mesure est plus au moins respectée. A la louche, environ 2 personnes sur 3 portent un masque ce samedi. D'autres, encore, l'enlèvent en sortant d'un magasin, puis le remettent 10 secondes plus tard pour rentrer dans un autre. "Il fait chaud aussi, et puis ça risque rien dans l'air, il faut arrêter la psychose", pouffe Xavier, devant Zara et le Café des Négociants, à Cordeliers. Le non-respect de cette obligation du port du masque expose les contrevenants à une amende de 135 euros.
En ce samedi après-midi, la rue de la "Ré" est bondée. Comme d'habitude. Quelques badauds ont leur masques dans la main, dans le cou. D'autres tirent une cigarette en baissant le masque, puis en le remettant constamment. Bref, il y en a pour tous les goûts.
Acquis à l'intérieur, pas encore dans la rue
Julie, serveuse dans un bar de la rue de la Monnaie, a vu l'évolution. "Il y avait eu un vrai relâchement au début du déconfinement. Désormais, tout le monde va aux toilettes ou vient payer avec un masque. On n'a plus besoin de le rabâcher en permanence".
A l'intérieur, dans les lieux publics, ça semble désormais acquis pour tous. En entrant dans un magasin, tout le monde met son masque. Dans la rue, ce n'est pas encore ça. Il faut encore du temps pour que cela rentre dans les têtes. "Je n'étais pas au courant, murmure Simon, le masque dans sa poche. "Je rentre de vacances et je n'en ai pas entendu parler, conclut-il en plaidant la bonne foi.
ce qu'en pensent les lyonnais !! c'est leur affaire, quelles seront leurs réactions devant un proche intubé dont le pronostic vital est engagé.
Une fois encore nous autres les français on critique, on ne respecte pas les règles mais on sait mieux que quiconque ce qui est bien ou mal
Un petit séjour en Espagne montre combien ce pays qui a déjà beaucoup été touche par cette pandémie applique sans rechigner les règles comme le port du masque et même l'interdiction de fumer dans la rue.
Sommes nous à ce point assez idiot pour ne pas comprendre qu'il en va de la santé de tous et surtout de celle des plus fragiles ?